Né le 13 novembre 1921 à Lyon (IIIe arr., Rhône), fusillé après condamnation le 1er février 1944 à la Doua, commune de Villeurbanne (Rhône) ; étudiant ; résistant, maquis l’Armée secrète (AS) de Beaubery (Saône-et-Loire).

Fils d’Ernest et Léonide Nauche, il demeurait à Lyon (Rhône), 4 rue Rachais (IIIe arr.), avec sa famille. Son père fut employé puis entrepreneur en bâtiment. Michel Mazaud devint étudiant aux Beaux-arts.
Il fit partie du maquis de Beaubery (Saône-et-Loire), de l’Armée secrète, situé, à partir de septembre 1943, à Combrenod sur la commune de Montmelard (Saône-et-Loire).
Le 11 novembre 1943, les soldats allemands attaquèrent le camp. Les maquisards résistèrent puis, par prudence, ils se replièrent le lendemain à Gillette, hameau de Gibles (Saône-et-Loire).
Le 14 novembre, les Allemands attaquèrent à nouveau à Gibles. Les résistants tentèrent de leur échapper en gagnant les bois. Ils laissèrent un détachement à l’arrière-garde pour faire disparaître toutes traces. Ce groupe de six hommes, constitué de Michel Mazaud, son frère Lucien Mazaud, Falaize, Santopietro, Renard et Genevois, fut surpris par une patrouille allemande et fait prisonnier.
Les maquisards furent conduits à Mâcon puis à Lyon où ils furent internés à la prison de Montluc. Deux jours plus tard, ils furent interrogés.
Les 14 et 15 janvier 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon jugea et condamna à mort Michel Mazaud, son frère Lucien et quatorze camarades du maquis comme francs-tireurs et pour avoir favorisé l’ennemi.
Le 1er février 1944, les Allemands le fusillèrent sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua, avec son frère et ses compagnons.
Enterré dans le charnier de la Doua, son corps fut exhumé après la guerre et identifié par son père le 22 septembre 1945. Il reçut la Médaille de la Résistance en 1946.
Le 1er février 1944, il avait écrit avec son frère une dernière lettre à sa famille. Il y demandait en particulier que son corps et celui de son frère soient ramenés après la guerre au cimetière de Faux-La-Montagne (Creuse) dans la tombe de leur grand père. Ils y reposent depuis lors et leurs deux noms figurent sur le monument aux morts de Faux-La-Montagne.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 3335W22, 3335W7, 3808W15, 182W265, 6MP662, 6MP575, 3460W3. – Arch. mun. Lyon, 2e1724. – Bruno Permezel, Montluc. Antichambre de l’inconnu (1942-1944), 1999. – Association nationale des médaillés de la Résistance française, Annuaire des médaillés de la Résistance française, 1953. – Amicale du Bataillon du Charollais, Le maquis de Beaubery et le bataillon Charollais, 1983 — Marc Parrotin Mémorial de la résistance creusoise Ed. Verso 2000 .

Jean-Sébastien Chorin

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