Né le 1er juillet 1924 à Villefagnan (Charente), fusillé le 18 mars 1944 sur condamnation à mort d’une cour martiale du régime de Vichy à la maison d’arrêt de Limoges (Haute-Vienne) ; matelot dans la Marine nationale ; résistant FTPF-FFI.

Fils de Jean Cotier, agent d’automobile – lequel rejoignit de Gaulle à Londres en 1941 et servit dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) avec le grade de commandant aviateur – et de Magdeleine Émile, célibataire, le matelot Jack Cotier fut démobilisé à la fin de 1942.
Requis au Service du travail obligatoire (STO) en 1943, il s’évada d’Allemagne et s’engagea dans la Résistance. Incorporé aux Forces françaises de l’intérieur (FFI), actif au sein du maquis des Billanges (Haute-Vienne, canton d’Ambazac), Jack Cotier (alias Zizi) fut capturé par les Allemands le 28 février 1944.
Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Limoges. La loi du 20 janvier 1944 promulguée par le gouvernement de Vichy avait instituée des cours martiales itinérantes composées de trois juges anonymes. Les jugements étaient expéditifs et sans appel, les condamnés immédiatement fusillés dans l’enceinte de la prison, par un peloton composé de membres des GMR. La cour martiale siégea ainsi à Limoges à plusieurs reprises entre la fin janvier et le début du mois de juillet 1944. Jack Cotier fut condamné à la peine de mort pour « activité terroriste » par cette cour martiale et fusillé sur place, à la maison d’arrêt de Limoges, le 18 mars 1944, à 14 h 30. Il fut inhumé au cimetière municipal de Limoges.
Il obtint la mention « Mort pour la France », et fut reconnu « Interné Politique » le 8 juin 1955. Son nom figure sur le monument aux morts de Villefagnan (Charente).
Il figure sur la liste des résistants du dossier d’homologation des FTPF de la Haute-Vienne (SHD Vincennes-GR 19 P 87/22).
Sources

SOURCES : Dossier AVCC, Caen — Virginie Sansico. « France, 1944 : maintien de l’ordre et exception judiciaire. Les cours martiales du régime de Vichy ». Revue électronique du centre d’Histoire de Sciences Po. N°3 novembre – décembre 2007 — Mémorial genweb.

Dominique Tantin, Michel Thébault

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