ROCHE Pierre, Albert

Fils d’Antonin-Pierre Roche et de Juliette, Laurenza Vezien, Pierre Roche était marié à Jacqueline, Marthe, Joséphine née Caradu et père de deux enfants, Claude, né en 1939, et Christian, né en 1940.
Travailleur requis par les Allemands pour garder le câble téléphonique reliant La Rochelle, Rochefort et Royan, déjà saboté à plusieurs reprises, Pierre Roche le coupa à nouveau dans la nuit du 1er au 2 septembre 1940. Arrêté le 2 septembre 1940 par la police militaire allemande à Tasdon-La Rochelle (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), incarcéré à La Rochelle, il fut jugé une première fois par le tribunal correctionnel de La Rochelle et condamné à deux ans d’emprisonnement. Mais les Allemands voulaient faire un exemple et Pierre Roche fut rejugé et condamné à mort le 4 septembre 1940 par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur de La Rochelle, malgré la défense du bâtonnier Fontaine assisté de Léonce Vieljeux, maire de La Rochelle. Il fut passé par les armes le 7 septembre à Chef-de-Baie (La Rochelle) selon les archives de la DAVCC. Une autre source indique la caserne Duperré comme lieu d’exécution. Une affiche en français et en allemand destinée à avoir un effet dissuasif annonça l’exécution à la population.
Conséquence d’un acte isolé, à une époque où il n’y avait pas encore de résistance organisée, l’exécution de Pierre Roche s’inscrivit, à la suite de celle d’Étienne Achavanne le 4 juillet 1940 à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) pour le même motif, dans une politique visant à briser d’emblée tout esprit de résistance.
Pierre Roche fut reconnu « Interné Résistant » le 18 février 1970. Une rue de La Rochelle porte son nom qui est inscrit sur la stèle inaugurée en 2011 à Chef-de-Baie.