Né le 7 août 1893 à Lodz (Pologne), fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; manœuvre dans l’industrie ; résistance aide et sauvetage.

Marié, père d’un enfant, Jankiel Ackermann vivait avec sa famille 21 rue Brisard à Paris (XVIIIe arr.). Le 30 juillet 1941, des policiers français l’arrêtèrent, ainsi que Perec Ackermann, pour la tenue de « propos défaitistes » et pour avoir caché des déserteurs allemands. Perec était peut-être son fils. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi (Paris, VIe arr.) administrée par les Allemands, Jankiel Ackermann comparut le 24 septembre 1941 devant le tribunal du commandement militaire pour la France (MBF), il fut condamné à dix-huit mois de prison. Transféré à la prison de Karlsruhe (Allemagne), puis le 8 décembre à celle de Sarrebruck, il fut interné à une date inconnue au camp de Drancy réservé aux Juifs.
Le 14 décembre 1941, le général Otto Von Stülpnagel fit paraître un « Avis » : « Ces dernières semaines, des attentats à la dynamite et au revolver ont à nouveau été commis contre des membres de l’Armée allemande. Ces attentats ont pour auteur des éléments, parfois même jeunes, à la solde des Anglo-Saxons, des Juifs et des Bolcheviks et agissant selon les mots d’ordre infâmes de ceux-ci. Des soldats allemands ont été assassinés dans le dos et blessés. En aucun cas, les assassins n’ont été arrêtés ».
Le 15 décembre 1941, Jankiel et Perec Ackermann furent parmi les soixante-dix otages, dont cinquante-trois Juifs, passés par les armes au Mont-Valérien. Tous les deux furent exécutés à 13 h 22, à la même heure que Gabriel Péri. Le corps de Jankiel Ackermann fut inhumé au cimetière de La Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC.

Daniel Grason

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