Né le 8 février 1905 à Lörrach (Allemagne), fusillé le 1er février 1944 à la Doua (Villeurbanne, Rhône) ; adjudant-chef du 5e régiment de Dragons à Mâcon (Saône-et-Loire) ; résistant du réseau Marco Polo et de l’Armée secrète (AS) en Saône-et-Loire, commandant du maquis de Beaubery (Saône-et-Loire).

Fils de Morand et de Céline Schmid, marié à Élise, Victorine Boutron, Paul Meyer était père de deux enfants. Il habitait 1 rue Saint-Antoine à Mâcon (Saône-et-Loire). Prisonnier de guerre évadé, il réintégra l’armée d’armistice comme adjudant-chef du 5e régiment de Dragons à Mâcon. Il fut chef de peloton en 1942. Il participa à la dissimulation des armes de son régiment avant sa dissolution en novembre 1942. Il travailla ensuite aux Ponts et Chaussées à Mâcon.
Sous le pseudonyme de Robin, Paul Meyer était chef départemental du réseau de renseignement Marco Polo et l’un des fondateurs de l’AS. Il organisa au printemps 1943 le maquis de l’AS de Beaubery (Saône-et-Loire). Comme commandant de ce maquis, il eut sous ses ordres un état-major comprenant notamment Olivier Ziegel (Claude), autre sous-officier du 5e Dragons qui avait des fonctions militaires, et Lucien Guilloux qui était chargé du ravitaillement.
Le maquis fut déplacé, à partir de septembre 1943, sur la commune de Montmelard (Saône-et-Loire). Les Allemands attaquèrent le camp le 11 novembre 1943. Les maquisards, commandés par Ziegel, résistèrent et se replièrent à Gibles (Saône-et-Loire). Suite à cette opération, le 13 novembre, la Sipo-SD arrêta Paul Meyer et Lucien Guilloux à Beaubery, l’un pour activité anti-allemande, l’autre pour « avoir soutenu activement un camp de dissidents ».
Ils furent internés à la prison Montluc à Lyon (Rhône) avec quatorze autres camarades.
Le 15 janvier 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon condamna à mort Paul Meyer et ses hommes du maquis de Beaubery (Lucien Guilloux, Raymond Falaize, René Richard, Marcel Renard, Michel et Lucien Mazaud, Jean-Baptiste Gardenet, Philibert Morel, Jean Santopietro, Antonin Trivino, Georges Genevois, Clovis Bernard, Bruno Quinchez, Jean Michenot et Claudius Deschamps) comme francs-tireurs et pour avoir favorisé l’ennemi.
Les Allemands les fusillèrent sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône) le 1er février 1944.
Enterré dans le charnier de la Doua, le corps de Paul Meyer fut retrouvé après la guerre et identifié par son épouse le 13 août 1945. Il reçut la Médaille de la Résistance en 1946.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 3335W22, 3335W7, 3460W3, 3808W15. – Henri Picard, Ceux de la Résistance : Bourgogne, Nivernais, Morvan, 1947. – Commission départementale de l’information historique pour la paix, Sur les chemins de l’histoire et du souvenir, département de Saône-et-Loire, 1988. – Association nationale des médaillés de la Résistance française, Annuaire des médaillés de la Résistance française, 1953. – André Jeannet, Mémorial de la Résistance en Saône-et-Loire biographies de résistants, 2005.

Jean-Pierre Besse, Jean-Sébastien Chorin

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