Né le 27 novembre 1902 à Calonne-sur-la-Lys (Pas-de-Calais), fusillé le 13 juillet 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; cheminot SNCF ; militant communiste, résistant au sein des FTPF.

Fils de Paul Dubois et d’Angèle Delbecque, agriculteurs, Henri Dubois était cheminot à la gare de Béthune (Pas-de-Calais). Père de six ou sept enfants (selon les sources), il était domicilié à Béthune, 16 rue de Péronne.
Dès 1940, c’est chez lui que fut élaborée une partie de la Résistance du Nord-Pas-de-Calais.
Il participa à l’évasion de prisonniers de guerre du camp de Béthune et les fit passer en zone libre par chemin de fer. Il rédigea les premiers tracts à l’aide d’une machine à ronéoter cachée chez lui et les distribua avec ses enfants. Puis il répartit les tracts des autres réseaux avec le concours d’une tante qui tenait un café. Il hébergea des résistants et notamment des responsables comme Julien Hapiot, Nestor Calonne et Auguste Lecœur. Il récupéra des armes cachées en campagne et à bord de trains de munitions allemands. Il participa à l’attaque de la poudrière de Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais).
Dénoncé, il fut arrêté pour « menées communistes et détention d’armes et d’explosifs » par la police française (Brigade spéciale de Lille) le 12 mars 1942, avec sa femme Alice et son fils aîné, Germain, âgé de dix-neuf ans. Tous les trois furent incarcérés à la prison de Béthune puis à la citadelle d’Arras.
Remis aux autorités allemandes, Henri Dubois fut condamné à mort par le tribunal militaire d’Arras (OFK 6710) le 30 juin 1942. Selon d’autres sources, pour faire un exemple à la veille du 14 juillet, le général allemand Falkenhausen ordonna l’exécution de sept communistes, dont Henri Dubois qui a été fusillé le 13 juillet 1943 à 20 h 07 dans les fossés de la citadelle d’Arras.
Sa femme Alice Ricquart revint invalide à 100 % du camp de Duisbourg où elle avait été déportée. Son fils Germain Dubois mourut peu après son retour du camp de Boulenberg, près de Berlin. Un plus jeune fils, Christian, participa à la Résistance en 1944.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, 51 J/6. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 204, 213. – M. Bottineau, J. Laby, Le Béthunois 1940-1944, une Résistance au quotidien, brochure à la médiathèque Élie Wiesel de Béthune (fonds histoire locale-Deuxième Guerre mondiale), p. 104-105. – Mémorial des fusillés d’Arras. – État civil.

Christian Lescureux, Delphine Leneveu

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