Né le 11 février 1891 à Gagny (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), fusillé comme otage le 20 septembre 1941 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine).

Fils de Victor Marchal, épicier place du Baron à Gagny et de Julie Ferrière, son épouse, Victor Marchal fils se maria à Saint-Maur-des-Fossés le 26 mars 1914 avec Suzanne, Germaine Pichon, dont il divorça. Engagé volontaire pour 3 ans le 13 mars 1909 au 1er R.I., passé dans la réserve le 13 mars 1912, il fut mobilisé au 84e R.I.. Blessé par balle au combat le 16 novembre 1914 en secteur de Viel-Arcy (Aisne) avec perte de la vision d’un oeil, il fut réformé avec pension permanente de 45%.
Alors qu’il était employé de banque, domicilié 4 cité Trévise à Paris (IXe arr.), Victor Marchal fut arrêté par les autorités allemandes pour agression contre des soldats allemands et emprisonné au Cherche-Midi puis à la prison de la Santé le 19 septembre 1941.
Le 16 septembre 1941 le capitaine Scheben fut tué de deux coups de revolver, boulevard de Strasbourg à Paris (Xe arr.) ; en représailles Victor Marchal a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 20 septembre 1941 avec onze autres prisonniers dont six communistes Antoine Hajje, Georges Pitard, Michelis Rolnikas, René Anjolvy, Pierre Guignois et Francis Herpin ; de plus Adrien Nain avait été qualifié lors de son arrestation de communiste alors qu’en fait il était socialiste. Deux des quatre autres fusillés Daniel Loubier et Maurice Peureux étaient incarcérés pour détention d’armes ; Roger Peyrat était détenu pour agression contre un soldat allemand. Enfin Georges Masset était un prisonnier de droit commun. Un avis, signé Von Stülpnagel, commandant des troupes allemandes en France, daté du 20 septembre fut publié le 22 septembre en page une des journaux collaborationnistes Le Matin et Le Petit Parisien avec les douze noms et un avertissement : « J’attire l’attention sur le fait qu’ en cas de récidive, un nombre beaucoup plus considérable d’otages serait fusillé ». L’« Avis » voisinait avec le compte rendu des obsèques du capitaine Scheben qui s’étaient déroulées la veille en l’église de la Madeleine (Paris, VIIIe arr.).
Victor Marchal fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 20 septembre 1941 division 39, ligne 4, n° 18
La mention Mort pour la France lui fut attribuée par l’ONAC de Caen le 7 juin 2011.
Son nom a été gravé sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 2 (Notes Thomas Pouty). — Site Filae. — Le Matin et Le Petit Parisien, 22 septembre 1941. — MémorialGenWeb. — Site Internet Mémoire des Hommes. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

Claude Pennetier

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