Né le 5 mai 1909 à Sanvic (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé le 23 décembre 1943 au stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; électricien ou charpentier au Port autonome du Havre ; résistant, membre du groupe Morpain puis du réseau L’Heure H devenu réseau Buckmaster Hamlet-Salesman, membre des FTPF.

En 1928, Louis Guest fut engagé volontaire, deux années durant, au sein du génie. Il embarqua ensuite sur des navires de commerce des Chargeurs réunis à Aurigny ou encore en Jamaïque. En 1933, il revint en Seine-Inférieure à Graville et Le Havre où il habitat au 57 rue Ernest-Renan. En 1943, marié et père de deux enfants en bas âge, Louis Guest habitait à Sanvic au 23 rue Georges-Clemenceau et était, depuis 1938, employé comme électricien ou charpentier au Port autonome du Havre.
Il entra en résistance dès le mois de janvier 1941 au sein d’un groupement clandestin fondé par Gérard Morpain dès l’été 1940. Membre actif, au sein du sous-groupe Bourse, il s’occupait de fournir de faux papiers par l’intermédiaire de camarades qui travaillaient à la mairie de Sanvic. Il fut en charge de relever les défenses du port du Havre et les points possibles de sabotages pour les FTP et les Alliés. Il ne fut pas arrêté au mois de juin 1941, comme bon nombre de membres du groupe Morpain, et continua la résistance au sein du réseau « L’Heure H » à partir du mois de janvier 1942. En 1943, il entra dans les FTP mais continua ses actions de résistance auprès de « L’Heure H » puis du réseau « Buckmaster Hamlet-Salesman ».
Suite à la dénonciation de sa femme, il fut arrêté à son domicile par la Sipo-SD le 9 octobre 1943 pour « possession de plan des défenses allemandes » (et peut-être aussi pour « agissement anti-allemand »). Il fut transféré vers la prison de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) puis il fut condamné à mort le 14 décembre 1943 par le tribunal militaire de Rouen (FK 517) et fusillé le 23 décembre 1943 à Grand-Quevilly.
Louis Guest a été fusillé en même temps que Georges Mugnier* et ils furent les deux derniers fusillés de l’année 1943 au stand de tir du Madrillet.
À la Libération, sa femme fut traduite devant la cour de justice de Rouen et condamnée à vingt-ans de travaux forcés et à la dégradation nationale.
L’ancienne rue Georges-Clemenceau porte aujourd’hui le nom de Louis-Guest.
Lieu d’exécution et de mémoire : Stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Maritime)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – SHD : 16 P 275738. – Arch. mun. du Havre : 570W. – Arch. Dép. Seine-Maritime 51W 415, 51W423. – Notes Thomas Pouty et Delphine Leneveu.

Jean-Paul Nicolas, Delphine Leneveu, Thomas Piéplu

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