Né le 14 avril 1909 à Baden (Morbihan), fusillé le 17 décembre 1941 au stand du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; marin ; militant syndical aux inscrits maritimes de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime).

Avant-guerre, Joseph Le Guénédal était connu des services de police de Rouen pour son activisme communiste ainsi que son militantisme au sein du syndicat CGT des marins.
Pendant l’Occupation, il participa notamment avec les marins Pierre Corniou et Camille Porché à la prise d’un dépôt d’armes sur les quais du port de Rouen. Les armes dérobées à la Wehrmarcht étaient stockées dans une cave de son domicile au 61 rue Cauchoise à Rouen.
Résistant FTP membre du groupe des Marins de Rouen et du réseau Jeanne d’Arc depuis septembre 1941, il aurait été arrêté suite à un sabotage à Alizay (Eure) avec trois de ses hommes et suite à l’arrestation préventive de son épouse. Son arrestation eut lieu à Rouen Saint-Sever le 10 septembre 1941. Il était accompagné de Camille Porché ; les deux hommes étaient porteurs de tracts.
Le tribunal militaire allemand FK 517 condamna à mort Camille Porché et Jospeh Le Guénédal le 5 décembre 1941. Marie Anne Mahéo Le Guénédal fut condamnée de son côté à huit ans de réclusion. Le dossier du DAVCC indique que Marie Anne était vivante à la Libération et habitait à nouveau au 61 rue Cauchoise.
Joseph Le Guénédal a été fusillé le 17 décembre 1941 au Madrillet, Grand-Quevilly, en compagnie de son camarade Camille Porché. Le troisième fusillé du 17 décembre fut Paul Hurrier (voir ce nom), condamné pour détention d’armes. Le commissaire central de Rouen conclut ainsi son rapport au préfet : « Ils sont morts tous trois courageusement, les deux premiers ensemble (Porché et Le Guénédal, Note de JPN), le troisième seul, après ». Une mention manuscrite précise que les condamnés avaient refusé qu’on leur bande les yeux. Après la guerre, Joseph Le Guénédal, fut homologué au grade de caporal des Forces françaises combattantes (FFC).
Lieux d’exécution et de memoire voir à Stand de tir du Madrillet
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime, ouvrage de l’ADFFM de Seine-Maritime, 1994.

Jean-Paul Nicolas

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