Né le 17 août 1912 à Miramas (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement en représailles le 21 avril 1944 à Sanilhac (Ardèche) ; cheminot au Teil (Ardèche) ; militant communiste ; résistant, homologué sergent dans la Résistance intérieure française (RIF).

Fils de Pierre Pérassi, chauffeur au chemin de fer, et de Victorine Tardieu, sans profession, Gaston Pérassi, domicilié au Teil (Ardèche) travaillait comme agent de la SNCF. Il s’était marié le 6 juillet 1937 à Pélissanne (Bouches-du-Rhône) avec Élise Bégou.
Jusqu’avant la guerre, il était domicilié à Miramas (Bouches-du-Rhône).
Il était résistant, membre du maquis de Saint-Anne à Lambesc (Bouches-du-Rhône).
Communiste, il fut pris comme otage par les Allemands avec neuf autres personnes, puis tué d’une balle dans la nuque par des militaires allemands et des hommes de la 8e compagnie Brandebourg, au hameau de Barisson à Sanilhac.
Le 16 avril 1944, une expédition punitive allemande contre un maquis installé à La Tour de Brison (non loin de Sanilhac) s’était retournée contre les assaillants. La colonne allemande qui comprenait des éléments de la 8e compagnie Brandebourg et des miliciens installés à Viviers ainsi que des feldgendarmes de Montélimar, s’était emparée du fermier Cyprien Guibourdenche qui ravitaillait le maquis. Sur le chemin du retour, elle tomba dans une embuscade tendue par le détachement Salomon (7102e cie FTP) qui disposait d’un armement conséquent. Guibourdenche put s’enfuir, les allemands eurent cinq morts et plusieurs blessés.
En représailles, la Kommandatur de Privas (Ardèche) exigea 10 exécutions d’otages pris parmi les détenus de la citadelle de Pont-Saint-Esprit (Gard) et de l’hôtel Pottier à Viviers (Ardèche). Une rafle dans le milieu cheminot du Teil avait eu lieu le 20 avril. Chargés dans une camionnette, ils furent conduits dans la commune de Sanilhac et exécutés. Les soldats allemands incendièrent plusieurs fermes et le château de Brison et se livrèrent à des pillages dans les hameaux de la Chapelette, de Bouix et dans le bourg de Sanilhac. Deux habitants du village furent arrêtés et déportés.
Gaston Pérassi obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, sergent dans la Résistance intérieure française à titre posthume, avec prise de rang au 1er avril 1944 (Arrêté du 5 octobre 1949, paru au JORF du 9 octobre 1949, p. 10160).
Son nom figure sur une plaque apposée au siège du Parti communiste du Teil qui honore dix militants communistes de la localité tombés dans la Résistance ainsi que sur le monument aux fusillés route départementale RD330 à Sanilhac.
Il figure également sur le mémorial de la Résistance de Sainte-Anne à Lambesc, sur le monument aux morts, la plaque commémorative de la mairie et la stèle 1939-1945 de la SNCF à Miramas (Bouches-du-Rhône), la plaque commémorative de la SNCF en gare de Nîmes (Gard), le monument de la Résistance à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) et la plaque commémorative 1939-1945 à Pélissanne.


Voir : Sanilhac (21 avril 1944)
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 524004 (base DIR, morts, nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 465690 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 223. — DAVCC, Caen (notes de Thomas Pouty). — État civil. — CD-Rom AERI La Résistance en Ardèche 2004. — Demontès, L’Ardèche Martyre, imp. Mazel, Largentière 1946. — Mémorial de la résistance en Ardèche, ANACR, 3ème édition 1994. — Mémorial GenWeb. — Mémoire des hommes. — JORF, Gallica— Renseignements communiqués par Pierre Bonnaud.

Claude Pennetier

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