Né le 22 septembre 1919 à Louviers (Eure), fusillé comme otage à Compiègne Royallieu (Oise) le 14 février 1942 ; ouvrier du textile d’Elbeuf (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; syndicaliste CGT ; militant communiste.

Célibataire, Jacques Samson vivait avec sa mère au 48 rue Boucher-de-Perthes à Elbeuf (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Il fut arrêté par la gendarmerie d’Elbeuf le 17 août 1940 pour détention de journaux communistes. Traduit devant le tribunal correctionnel de Rouen, il fut condamné en septembre 1940 à un an de prison. À l’expiration de sa peine judiciaire, il fut maintenu en état d’arrestation comme prisonnier civil par les autorités allemandes et interné au Front-Stalag 122 à Compiègne.
Aux alentours du camp d’internement de Compiègne-Royallieu (allée des Beaux-Monts, à proximité du château), il a été fusillé comme otage, le 14 février 1942, en représailles aux coups de feu tirés sur un militaire allemand à Elbeuf le 23 janvier 1942. Avec lui ont été fusillés Roger L’Hévéder du Havre, Chaïm Porecki de Rouen et Lucien Levavasseur de Le Houlme à proximité de Rouen. Ces quatre otages avaient été choisis parmi les internés de Compiègne Royallieu car ils provenaient de Seine-Inférieure, lieu de l’attentat. Condamnés pour activité communiste ils étaient initialement destinés à une prochaine déportation en Allemagne. Ils ne firent donc pas le voyage pour les camps de la mort.
Le nom de Jacques Samson est gravé sur le Monument commémoratif 1939-1945 du Parti Communiste Français à Rouen et sur la plaque commémorative des victimes de 1939-1945 apposée dans la mairie d’Elbeuf.
Monographie de lieu d’exécution : Compiègne-Royallieu, Moulin-sous-Touvent, forêt de Carlepont (Oise) : février-mai 1942
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 3. – Arch. Dép. Seine-Maritime, 51W421 (arrestations lettre S). – Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime, ouvrage de l’ADFFM de Seine-Maritime (1994). — Françoise Rosenzweig, "La répression allemande dans l’Oise (1940-1944), Annales historiques compiégnoises, n°141-142, printemps 2016.

Jean-Paul Nicolas

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