Né le 19 août 1911 à Fréjus (Var), abattu le 21 avril 1944 aux Adrets (Var) ; employé SNCF ; Combat, Mouvements unis de la Résistance (MUR), agent du réseau de renseignement Cotre.

Fils d’un cultivateur né à Fréjus, Albert Einaudi s’était marié le 19 décembre 1936 avec Gabrielle Jeaume. Employé de la SNCF à la gare de Fréjus, il avait la responsabilité du poste d’aiguillage dit « de l’intendance militaire ». Membre du mouvement Combat, puis des MUR, membre du réseau de renseignement Cotre sous le n° 472, il avait organisé le télescopage de deux trains en janvier 1944. Soupçonné, il avait été interrogé alors par la « Gestapo », mais, ayant prétexté que les signaux n’avaient pas fonctionné, il avait été relâché. Peut-être dénoncé, il fut arrêté par deux agents français du Sipo-SD de Draguignan le 21 avril 1944, en début d’après-midi, à la gare alors qu’il s’apprêtait à prendre le train pour Cannes avec son épouse. Invité à aller à Nice pour s’expliquer sur un déraillement, il fut embarqué de force dans une voiture. Son corps fut retrouvé le 24 avril suivant au bord de la RN7 en direction du village des Adrets. Ses assassins ont été condamnés à mort et exécutés peu après la Libération.
Une stèle a été érigée après la Libération sur le lieu du drame et, par décision du conseil municipal de Fréjus, le 17 janvier 1965, son nom et celui de deux autres résistants morts au cours de la guerre ont été donnés à des rues de la localité.
Albert Einaudi a été décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume.
Il obtint le titre de « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : Arch. dép. Var 1W9, 1W42 (enquête de gendarmerie du 26 janvier 1945), 1W71. — Site Internet Mémoire des Hommes. — Témoignage. — Presse locale (Résistance 15 août 1945). — Résistance Var n°57 juin 2005. — État civil.

Jean-Marie Guillon

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