Né le 15 mai 1924 à Paris (IVe arr.), fusillé le 2 juin 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier soudeur ; résistant au sein des FTPF.

Fils d’Ernest, décatisseur (travail qui consistait à faire perdre son lustre à un tissu) et de Camélia, née Rose, couturière, René Noclin épousa le 5 septembre 1942, Eugénie Kenig en mairie d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis), le couple demeurait dans la localité au 33 rue de la Prévoyance.
René Noclin fit partie du groupe Francs-tireurs et partisans (FTP) Alsace-Lorraine de la région ouest de la région parisienne. Le groupe était dirigé par Albert Thouvenin, il comprenait une douzaine d’hommes et de femmes qui participèrent à des actions à partir d’octobre 1943. Pour se saisir des fonds, ils attaquèrent le bureau de poste de Montmagny (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), firent dérailler un train à Saint-Ouen l’Aumône. Comme les armes manquaient, ils désarmèrent deux gardiens de la paix à Deuil-la-Barre et à Bourg-la-Reine ainsi que deux gardiens des Groupes mobiles de réserve (GMR) à Enghien-les-Bains.
Des tentatives de sabotages de voies ferrées échouèrent à Goussainville-Louvres, à Franconville et à Brévannes. Il en fut de même de l’attaque de deux gendarmes. Le 10 janvier 1944, plusieurs FTP dérobèrent des colis dans la gare d’Argenteuil ; des gendarmes les interpellèrent. Des coups de feu furent échangés. Albert Thouvenin tomba mortellement touché, trois FTP furent arrêtés ainsi que Solange Hochet, l’amie de Thouvenin.
René Noclin fut arrêté le 14 janvier 1944 par la police française. Interrogé, il reconnut faire partie d’un groupe de francs-tireurs et d’avoir participé à plusieurs attentats. Incarcéré à la prison de Fresnes, il fut livré au capitaine Mag, chef de section à la police allemande. La police de sécurité et du renseignement de la Sipo-SD, appelée plus communément la Gestapo, interrogeait les résistants à son siège au 11 rue des Saussaies (Paris, VIIIe arr.).
Il comparut le 25 mai 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas à Paris (VIIIe arr.). Il fut condamné à mort le 25 mai 1944 pour « activité de franc-tireur ». Il fut passé par les armes le 2 juin 1944 au Mont-Valérien.
Le nom de René Noclin figure sur le monument aux morts de la ville. Le conseil municipal d’Aulnay-sous-Bois donna son nom à une rue.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 817, 77W 1878. – DAVCC, Caen, Boîte 5 Liste S 1744-382/44 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil.

Daniel Grason

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