Né le 8 octobre 1913 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), fusillé par condamnation le 2 juin 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; résistant de l’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne) ; mécanicien ; résistant FTPF.

Fils d’Anicet, employé, et de Julie, née Long, sans profession, René Vernis demeurait 36 bis rue Eugène-Givors à L’Haÿ-les-Roses (Seine, Val-de-Marne). Il exerçait la profession de mécanicien aux usines Renault à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine). Il rejoignit les FTP en janvier 1943, fit partie du groupe Francs-tireurs et partisans (FTP) Alsace-Lorraine de la région Ouest de la région parisienne.
Le groupe était dirigé par Albert Thouvenin et comprenait une douzaine d’hommes et de femmes qui participèrent à des actions à partir d’octobre 1943. Pour saisir des fonds, ils attaquèrent le bureau de poste de Montmagny (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; ils firent aussi dérailler un train à Saint-Ouen-l’Aumône. Les armes manquant, ils désarmèrent deux gardiens de la paix à Deuil-la-Barre et à Bourg-la-Reine (Seine, Hauts-de-Seine) ainsi que deux gardiens des Groupes mobiles de réserve (GMR) à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise, Val-d’Oise).
Des tentatives de sabotages de voies ferrées échouèrent à Louvres-Goussainville, à Franconville et à Brévannes (Seine-et-Oise, Val-de-Marne). Il en fut de même de l’attaque de deux gendarmes. Le 10 janvier 1944, plusieurs FTP dérobèrent des colis dans la gare d’Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), des gendarmes les interpellèrent. Des coups de feu furent échangés, Albert Thouvenin tomba, mortellement touché ; son amie, Solange Hochet, fut arrêtée, ainsi que trois FTP.
René Vernis fut interpellé le 14 janvier 1944 lors d’une action d’un groupe de FTP contre des soldats de la Wehrmacht. Interrogé, il reconnut faire partie d’un groupe de francs-tireurs et avoir participé à plusieurs attentats. Incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il fut livré au capitaine Mag, chef de section à la Sipo-SD, qui interrogeait les résistants à son siège, 11 rue des Saussaies à Paris (VIIIe arr.).
René Vernis comparut le 25 mai 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « activité de franc-tireur », il fut passé par les armes le 2 juin 1944 à 15 h 12 au Mont-Valérien avec une quinzaine de résistants dont ses camarades FTP Jacques Graf, René Noclin, Jean Missout, Jules Larose et Roger Quille.
René Vernis fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 2 juin 1944 division 40, ligne 43, n°6 puis transféré le 18 janvier 1950 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
La mention Mort pour la France lui fut attribuée par le Secrétariat général aux Anciens Combattants le 12 septembre 1945
Il fut homologué comme sergent FTP et Interné résistant (DIR).
Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 1875, 77W 1878. — DAVCC, Caen, Boîte 5, Liste S 1744-382/44 (Notes Thomas Pouty) AC 21 P 687863. — SHD Vincennes GR 16 P 590785 (nc). — État civil, Aix-en-Provence. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

Daniel Grason

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