Né le 1er décembre 1895 à Paris (XVIIIe arr.), fusillé le 27 mai 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; représentant de commerce ; résistant du réseau du Musée de l’Homme.

Fils d’Eugène, passementier, et de Camille, née Richard, Lucien Riff demeurait dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Il exerçait la profession de représentant de commerce. Il était noté par la police judiciaire comme un « antifasciste à tendance pacifiste et libertaire », appréciation qui se fondait sur les résultats d’une perquisition réalisée le 15 mars 1939 au siège de Solidarité internationale antifasciste (SIA), au 26 rue de Crussol à Paris (XIe arr.), où son nom et son adresse furent relevés.
Lucien Riff épousa le 15 avril 1940 Madeleine Le Roux en mairie de Ceyrat (Puy-de-Dôme). Membre du réseau du Musée de l’Homme, il fut arrêté le 3 juillet 1941 place de la République à Paris. L’agent de pénétration (V-Mann) Jacques Desoubrie, qui travaillait pour la Geheimfeldpolizei (GFP), police secrète de campagne en liaison avec l’Abwehr (contre-espionnage), était à l’origine de sa chute, qui toucha notamment le colonel Maurice Dutheil de La Rochère, Lucien Beysson et le sergent des sapeurs-pompiers Jean-Maurice Fabre.
Incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne), il comparut le 18 mai 1942 devant le tribunal du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Il fut condamné à mort pour « espionnage », et passé par les armes le 27 mai 1942 au Mont-Valérien en compagnie de Lucien Beysson. Maurice Dutheil de La Rochère, également condamné à mort, mourut en déportation.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 1W 1019. – DAVCC, Caen, Boîte 5 / B VIII dossier 3, Liste S 1744-304/42 (Notes Thomas Pouty). – François Marcot (sous la dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, R. Laffont, 2006 (article de Julien Blanc, Musée de l’Homme p. 134-135). – Site Internet Mémoire des Hommes. – État civil, Paris (XVIIIe arr.).

Daniel Grason

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