Né le 19 février 1909 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), grièvement touché par des gendarmes mort le 11 janvier 1944 à Argenteuil (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; résistant FTP.

Fils de Lucie Halvick, tisseuse, Albert Thouvenin fut légitimé par le mariage de sa mère avec Eugène Thouvenin le 8 août 1912 en mairie de Nancy. Albert Thouvenin épousa Valentine Besse le 9 mai 1930 en mairie du Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis).
Pendant la guerre, Albert Thouvenin, chef des FTP du groupe Alsace-Lorraine de la région ouest de la région parisienne dirigeait une douzaine d’hommes et de femmes qui participèrent à des actions au cours de l’année 1943. Pour récupérer des fonds, ils attaquèrent le bureau de poste de Montmagny (Seine-et-Oise, Val-d’Oise), firent dérailler un train à Saint-Ouen l’Aumône. Les armes manquaient ils désarmèrent deux gardiens de la paix à Deuil-la-Barre et à Bourg-la-Reine ainsi que deux gardiens des Groupes Mobiles de Réserves (GMR) à Enghien-les-Bains.
Des tentatives de sabotages de voies ferrées échouèrent à Goussainville-Louvres, à Franconville et à Brévannes, il en fut de même de l’attaque de deux gendarmes. Le 10 janvier 1944, plusieurs FTP dérobaient des colis dans la gare d’Argenteuil, des gendarmes les interpellèrent. Des coups de feu furent échangés, Albert Thouvenin tomba très grièvement touché, il mourut le lendemain, trois FTP étaient arrêtés ainsi que son amie Solange Hochet.
Dans les jours qui suivirent, il y eut une dizaine d’interpellations : René Vernis, Jacques Graf, René Noclin, Jean Missout, Jules Larose et Roger Quille étaient passés par les armes le 2 juin 1944, ainsi que Robert Vimont, François Thoraval, Paul Moreau et Barthélémy Torresi qui furent déportés, les autres emprisonnés.
Son acte de naissance porte la mention « Mort pour la France » par avis du ministre des Anciens combattants en date du 7 janvier 1958.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 1875, 77W 1878. – État civil, Nancy 2 Mi 951.

Daniel Grason

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