Né le 16 juin 1881 à Valenciennes (Nord), fusillé comme otage le 21 février 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; peintre en automobiles ; militant communiste.

Fils d’Honoré, marbrier, et d’Héloïse, née Clergé, Honoré Sohier épousa Marie Cuisinier le 24 juillet 1909 à Valenciennes. Il vint habiter en région parisienne et se remaria avec Berthe Brisset, le 17 mai 1919 à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris. Le couple habitait à Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis).
Le 16 août 1941, la police allemande l’interpella. Il détenait des tracts qualifiés de « germanophobes » et des armes. Incarcéré au fort de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, Val-de-Marne), jugé le 22 août 1941 en même temps que Marcel Milcent par le tribunal de la Feldkommandantur 758 de Saint-Cloud (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine), il fut condamné à trente mois de prison.
Dans la nuit du 5 au 6 février 1942, une sentinelle allemande fut très grièvement blessée à Tours (Indre-et-Loire). L’homme mourut le 9 février 1942. En représailles, les Allemands décidèrent de fusiller ou de déporter cinquante otages (quarante militants communistes et dix Juifs). Désigné comme otage, Honoré Sohier écrivit une lettre d’adieu à sa famille. Il fut passé par les armes le 21 février au Mont-Valérien à 9 heures.
Son nom figure sur le monument aux morts d’Aulnay-sous-Bois. Le conseil municipal donna le nom d’Honoré Sohier à une rue de la ville.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 2117. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Nord. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC. – État civil.

Daniel Grason

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