Né le 10 février 1912 à Annecy (Haute-Savoie), fusillé le 23 décembre 1943 au stand du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; releveur-encaisseur ; chef responsable départemental du Front national pour la Seine-Inférieure (Seine-Maritime).

Georges MUGNIER
Georges MUGNIER
Avenir du Havre 1945 "Nos Martyrs"
Orphelin de la Première Guerre mondiale, Georges Munier fut élevé par une mère ayant l’amour et le respect de la Patrie. Épris de liberté, déçu par la défaite de la France et son envahissement par les armées allemandes, Georges Mugnier adhéra en 1941 au Parti communiste clandestin et participa à la création du Front national pour l’indépendance de la France pour la Seine-Inférieure dont il devint l’un des principaux animateurs. Il participa notamment avec les Francs-tireurs et partisans (FTP) à de nombreuses action contre les installations militaires allemandes. Sa responsabilité FN/FTP daterait de janvier 1942 (DAVCC de Caen). Appartenant à la première compagnie FTPF, il fut chef du détachement Jeanne-d’Arc. Il fut arrêté le 13 mai 1943 lors d’un guet-apens organisé par l’inspecteur de police Alie, dans un café proche de la gare de Rouen rive droite : le café de l’Arrivée, rue Verte. Remis aux autorités allemandes, torturé, il ne révéla aucun des secrets qu’il connaissait sur son organisation. Interné à la prison « domaine allemand » du palais de justice de Rouen, il y resta jusqu’au 16 décembre 1943, date de son jugement par le tribunal de guerre allemand et de sa condamnation à mort. Il a été fusillé le 23 décembre 1943, à 8 heures du matin à Grand-Quevilly, avec le résistant havrais Louis Guest.
Il termina la lettre à ses proches par ces phrases :
Je te quitte ma femme tendrement aimée, je quitte mes deux poupées adorées, je vous quitte tous et vous dis adieu, on ne vit pas avec les morts, du courage et tous allez au-devant de la vie, allez au-devant de l’amour.
_ Adieu mes amours, adieu mes parents, adieu mon frère, courage, je reste calme et courageux jusqu’au bout. Adieu, tendres et doux et derniers baisers à mes trois amours.

Sous-lieutenant FFI, il obtint la Croix de guerre vermeil avec étoile, la Médaille de la Résistance et le grade de chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
Lieu d’exécution et de mémoire : Stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Maritime)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Seine-Maritime, cote : 51 W 428 fusillés. – Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime. 1940-1944, édité par l’Association départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime. 1994. — L’Avenir Normand, 9 décembre 1944 — Service historique de la défense, dossiers individuels du bureau Résistance, cote GR 16 P 436620

Delphine Leneveu, Jean-Paul Nicolas

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