Né le 6 mars 1923 à Sceaux (Seine, Hauts-de-Seine), exécuté le 29 mai 1944 à Badaroux (Lozère) ; lithographe ; résistant maquis Bir Hakeim.

Petit-fils de Paul Arnoux, sculpteur domicilié à Sceaux, fils de Marcel Arnoux (né le 3 septembre 1884 à Parsi Ve arr.), employé, décorateur, puis homme de lettres et de Sylvie Fitili, sans profession, Sylvain Arnoux naquit dans une famille qui semble avoir une certaine aisance car il y avait trois domestiques au recensement de 1921. Il exerçait la profession de lithographe et travailla à l’imprimerie Delhalle et Urban à Paris entre le 4 octobre 1937 et le 27 juin 1942. Il était domicilié à Paris (IIIe arr.). À cette date, pour échapper aux Chantiers de jeunesse et par conviction résistante, il quitta son travail et entra dans la clandestinité.
Il semble avoir rejoint le maquis Bir Hakeim quand celui-ci s’installa dans les Cévennes lozériennes. Il aurait été blessé le 12 avril 1944 à La Picharlerie ou lors du repli. Réfugié au château du Castanier, il suivit ensuite le maquis Bir Hakeim dans le sud-est du département de la Lozère : le château de Fons, le Grand Hôtel du Fangas furent ses nouveaux refuges. Dans la nuit du 25 au 26 mai, il quitta cet hôtel pour La Parade.
Sylvain Arnoux participa au combat de La Parade le 28 mai 1944 et fit partie du groupe des vingt-et-un Biraquins qui décidèrent de se rendre à seize heures, avec la promesse faite par l’officier allemand qu’ils seraient considérés comme des prisonniers de guerre(Voir La Parade (commune de Hures-La Parade), 28 mai 1944).
Conduit à Mende, dans les camions de la Légion arménienne, il fut livré à la police allemande. Il subit les tortures d’un interrogatoire dans les caves de la maison Lyonnet à Mende. Avec vingt-six-de ses camarades de combat, il a été fusillé le lundi 29 mai au matin dans le ravin de La Tourette, à proximité de Badaroux. Son corps fut inhumé à côté du cimetière de Badaroux.
Ce n’est qu’au début du mois de juin 1945 que la famille de Sylvain Arnoux fut prévenue de sa disparition.
Il fut homologué, à titre posthume, sergent FFI. Son nom figure sur le monument érigé à La Parade (commune d’Hures-La Parade, Lozère) commémorant les morts du maquis Bir Hakeim lors du combat d du 28 mai 1944 et les prisonniers exécutés sommairement le lendemain à Badaroux (Lozère). Il figure également sur le monument mémorial érigé à Mourèze (Hérault) en l’honneur de tous les morts du maquis Bir Hakeim de septembre 1943 à août 1944.
Voir Ravin de la Tourette (commune de Badaroux), 29 mai 1944
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. — L’Association Départementale des Anciens de la Résistance, La Résistance en Lozère, CD-ROM , AERI, 2006. — État civil. — Renseignements communiqués par Aldine Martini, chef du service archives-documentation de Sceaux, mai 2014. — Note d’André Balent.

Jean-Pierre Besse

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