Né le 22 avril 1922 à Nice (Alpes-Maritimes), sommairement exécuté le 12 juillet 1944 à Genas (Isère, aujourd’hui Rhône) ; étudiant ; résistant, membre de l’état major des FUJ R1, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).

Pierre, Claude, Marie Toesca était le fils de Jacques, Eugène, Victor, Pierre Toesca et de Marie, Antoinette, Paule, Colombe Susini, son épouse.
Étudiant en philosophie à Lyon, Pierre Toesca fut membre du mouvement Combat, puis a fait partie de l’état-major des Forces unies de la Jeunesse patriotique (FUJP) de la R1. Il serait alors passé aux FTP.
Ils furent tous deux emprisonnés à Lyon et firent partie des vingt-deux fusillés à Genas (Isère, aujourd’hui Rhône), le 12 juillet 1944.
Il fut officiellement identifié le 8 décembre 1944 par son père qui le reconnut formellement sur la photographie n° 7 réalisée par le service régional d’identité judiciaire de Lyon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette à titre posthume le 3 janvier 1946.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé à Genas, sur la plaque commémorative des FUJ, 9 cours Gambetta à Lyon 3e arr. et sur la plaque commémorative de l’Université Montpellier 3 (ancienne faculté de Lettres) à Montpellier (Hérault).
Plusieurs communes de la Drôme (Nyons) et du Var (Bandol, Bormes, Toulon) ont tenu à honorer sa mémoire en donnant son nom à l’une de leurs rues.
 
Pierre Toesca était le fils du militant socialiste SFIO Jacques Toesca, ancien secrétaire fédéral du parti dans le Var, receveur de l’Enregistrement, qui, après avoir été déplacé d’office dans la Sarthe en septembre 1940, résidait depuis 1941 à Nyons d’où il était originaire. Là, ayant noué des contacts avec les mouvements Combat et Franc-Tireur, il aida aussi des résistants amis de son fils.
Jacques Toesca publia, le 7 janvier 1945, dans L’Espoir, hebdomadaire socialiste du Sud-Est, une lettre où il annonçait que son fils avait été retrouvé parmi les fusillés de Genas.


Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 544370 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 572860 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 3, 3460 W 4, 3335 W 22, 3335 W 17. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, Drôme et Isère, Lyon, 1973. — Jacques Toesca, Un militant de province, Toulon, 1951. — Alban Vistel, La nuit sans ombre. Histoire des mouvements unis de résistance, leur rôle dans la libération du Sud-Est, Paris, Fayard, 1970. — Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français 1919-1939 (notice Jacques Toesca, Jacques Girault). — Mémoire des hommes. — État civil.

Jean-Marie Guillon, Jean-Luc Marquer

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