Né le 24 mars 1920 à Lyon (1er arr.), sommairement exécuté le 12 juillet 1944 à Genas (Isère, Rhône depuis 1967) ; professeur-adjoint ; résistant, chef national des Forces unies de la jeunesse, homologué Résistance intérieure française, commandant des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).

Hugues Barange était le fils de Claude, Marie Barange, instituteur décoré de la Croix de Guerre, et de Thérèse, Joséphine Crevon, sans profession. Il fit ses études à l’école primaire de Soucieu-en-Jarrest (Rhône) puis au lycée de Saint-Rambert-l’Ile Barbe et au lycée du Parc de Lyon.
En septembre 1939, il s’engagea et fut admis au concours de l’École de marine marchande de Nice. Il fut promu capitaine.
Il tenta en vain de gagner Londres. Arrivé en 1941-1942 au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain), comme répétiteur, il y constitua les Forces unies de la jeunesse en recrutant plusieurs des élèves de cet établissement. Il avait pour pseudonyme Nicky ou Micky.
Il devint chef national du mouvement sous le pseudo de Cordier. Arrêté à Montpellier le 23 décembre 1943, transféré à la Centrale d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), il fut lors de son procès condamné comme trafiquant et libéré en mars 1944.
Il fut arrêté le 9 juillet 1944, 9 cours Gambetta à Lyon, en même temps qu’Henri Debiez, Henri Denis, Pierre Toesca et Pierre Poncet lors d’une réunion de l’état major des FUJ. Interné au Fort Montluc, il fut extrait de sa cellule, le 12 juillet 1944, et conduit avec vingt autres détenus au lieu dit Bouvaret sur le territoire de la commune de Genas (Isère, Rhône depuis 1967) et exécuté.
Il fut identifié le 1er août 1944 par ses parents qui le reconnurent formellement sur la photographie n° 8 réalisée par le service régional d’identité judiciaire de Lyon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre de la Résistance intérieure française et interné résistant.
Il fut homologué à titre posthume commandant des Forces françaises de l’Intérieur pour prendre rang à partir du 1er novembre 1943. (JORF du 12 janvier 1949).
Une plaque aux Forces unies de la jeunesse (FUJ) est apposée au 9 cours Gambetta à Lyon (IIIe arr.). Son nom figure sur la plaque commémorative du Lycée Lalande, à Bourg-en-Bresse (Ain), sur la stèle d’Azieu, chemin des Fusillés, à Genas, sur la plaque commémorative des élèves du lycée du Parc morts pour la France 1939-1945, à Lyon (VIe arr.), sur le monument aux morts, à Soucieu-en-Jarrest et sur le monument des 7 Chemins "1939-1945", à Vourles (Rhône),
Une rue de Soucieu-en-Jarrest (Rhône) porte le nom de rue Micky-Barange.
Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 4, 3335 W 21, 3335 W 12. — SHD, Vincennes, GR 16 P 30956 (nc). — AVCC, Caen, AC 21 P 308921 (nc). — Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, 2824 engagements, éditions BGA Permezel, 2003. — JORF, Gallica — État civil.

Jean-Pierre Besse

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