Né le 5 août 1921 à Fresnoy-Le-Grand (Aisne), fusillé par condamnation le 8 avril 1944 au champ de tir de La Sentinelle à Saint-Quentin (Aisne) ; employé SNCF ; résistant ; membre du réseau Résistance-Fer.

Membre du réseau Résistance-Fer (groupe Jean Catelas de Fresnoy-le-Grand, détachement 23 Gabriel Péri, Croix-Fonsommes) depuis le mois d’août 1943, Lucien Brunelle fut arrêté par la Sipo-SD de Saint-Quentin le 26 janvier 1944 pour « actes de franc-tireur » à la suite de sabotages sur la voie ferrée entre Fresnoy-le-Grand et Saint-Quentin, au cours d’une rafle avec d’autres à Fonsommes, Fresnoy-le-Grand, Étaves-et-Bocquiaux (Aisne). Il fut considéré comme un « dangereux terroriste communiste » par les autorités allemandes.
Condamné à mort par le tribunal militaire de Saint-Quentin (FK 602) le 6 avril 1944, Lucien Brunelle a été fusillé, deux jours plus tard, le 8 avril 1944 au champ de tir de La Sentinelle à Saint-Quentin.
Après leur exécution une affiche fut apposée à Saint-Quentin : « Avis Important. Les 6 et 7 avril 1944, le tribunal Allemand compétent a condamné à mort une bande de terroristes pour avoir perpétré des attentats dans les départements de l’Aisne et du Nord, depuis l’été 1943 jusqu’au mois de février 1944. Ces terroristes ont non seulement commis des actes de sabotage sur les voies ferrées, les locomotives de chemin de fer et le canal de l’Aisne mais ont aussi attaqué à main armée les mairies et les fermes de la Région. Ce sont des armes et des explosifs lâchés par des avions anglo-américains qu’ils ont ramassés et qui leur ont servi à exécuter leurs attentats, par suite desquels nombre de personnes pour la plupart de nationalité française ont été tuées ou blessées. De plus, le secteur économique, c’est-à-dire notamment la population française du pays a essuyé des pertes déplorables. Les arrêts de mort précités ont été mis à exécution. Il y a lieu à cette occasion de rappeler encore une fois à la population civile les graves conséquences auxquelles s’expose quiconque participe à de pareils actes de terrorisme ou bien néglige d’avertir les autorités aussitôt qu’il a connaissance d’un attentat, soit effectué soit projeté. Der Feldkommandant. »
reconnu « mort pour la France », par décision du secrétariat aux Anciens combattants du 29 octobre 1945, Lucien Brunelle fut homologué FFC, FFI et DIR (GR 16 P 94818).
Lucien Brunelle fut inhumé au cimetière Saint-Jean à Saint-Quentin puis transféré dans celui de Fresnoy-Le-Grand.

Son nom figure sur des plaques et monuments commémoratifs ainsi que sur le monument aux morts de Fresnoy-le-Grand. Il est également inscrit sur le monument commémoratif de La Sentinelle, à Saint-Quentin.
Une plaque commémorative fut apposée sur les lieux de son arrestation, à Fresnoy-le-Grand :
« Ici fut arrêté
par les Allemands
le 26 janvier 1944
Brunelle Lucien 22 ans
soldat des forces françaises libres
fusillé à Saint-Quentin
le 8 avril 1944 ».
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty) ; SHD, dossiers adm. des résistants. — Notes Gilles Pichavant. — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne.

Iconographie
ICONOGRAPHIE : Généalogie Aisne

Delphine Leneveu, Gilles Pichavant, Frédéric Stévenot

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