Né le 4 février 1920 Seboncourt (Aisne), fusillé par condamnation le 8 avril 1944 au champ de tir de La Sentinelle à Saint-Quentin (Aisne) ; employé SNCF ; résistant, membre des FTPF et du réseau Résistance-Fer.

Fils de Ernest Clément, sans profession, et de Marie-Marguerite Blondelle, sans profession, Fernand Clément s’était marié le 26 décembre 1942 avec Paule Blanche Miler à Étaves-et-Bocquiaux (Aisne), où il était domicilié en dernier lieu et où il travaillait. Il était employé comme facteur mixte intérimaire au service de l’Exploitation SNCF, à la gare de Fresnoy-le-Grand (Aisne).
Membre du réseau Résistance-Fer (groupe Jean Catelas de Fresnoy-le-Grand, détachement 23 Gabriel Péri, Croix-Fonsommes), Fernand Clément fut arrêté par la Sipo-SD de Saint-Quentin le 26 janvier 1944 pour « actes de franc-tireur » à la suite de sabotages sur la voie ferrée entre Fresnoy-le-Grand et Saint-Quentin, au cours d’une rafle avec d’autres à Fonsommes, Fresnoy-le-Grand, Étaves-et-Bocquiaux. Il fut considéré comme un dangereux terroriste communiste par les autorités allemandes.
Condamné à mort par le tribunal militaire de Saint-Quentin (FK 602) le 6 avril 1944, Fernand Clément a été fusillé, deux jours plus tard, le 8 avril 1944 au champ de tir de La Sentinelle à Saint-Quentin, avec plusieurs autres condamnés.
Après leur exécution une affiche fut apposée à Saint-Quentin : « Avis Important. Les 6 et 7 avril 1944, le tribunal allemand compétent a condamné à mort une bande de terroristes pour avoir perpétré des attentats dans les départements de l’Aisne et du Nord, depuis l’été 1943 jusqu’au mois de février 1944. Ces terroristes ont non seulement commis des actes des sabotages sur les voies ferrées, les locomotives de chemin de fer et le canal de l’Aisne mais ont aussi attaqué à main armée les mairies et les fermes de la région. Ce sont des armes et des explosifs lâchés par des avions anglo-américains qu’ils ont ramassés et qui leur ont servi à exécuter leurs attentats, par suite desquels nombre de personnes pour la plupart de nationalité française ont été tuées ou blessées. De plus, le secteur économique, c’est-à-dire notamment la population française du pays a essuyé des pertes déplorables. Les arrêts de mort précités ont été mis à exécution. Il y a lieu à cette occasion de rappeler encore une fois à la population civile les graves conséquences auxquelles s’expose quiconque participe à de pareils actes de terrorisme ou bien néglige d’avertir les autorités aussitôt qu’il a connaissance d’un attentat, soit effectué soit projeté. Der Feldkommandant. »
Le corps de Fernand Clément fut inhumé au cimetière Saint-Jean à Saint-Quentin, comme les autres condamnés, puis transféré dans celui de Seboncourt.
_Il reçut la mention « Mort pour la France » (AC 21 P 436948), et fut homologué FFI, FFC et DIR (GR 16 P 133012) le 10 mai 1951. Il fut cité à l’ordre de l’armée et de la SNCF.
Son nom est inscrit sur le monument des martyrs, à Fresnoy-le-Grand, le monument commémoratif de La Sentinelle à Saint-Quentin, et sur les monuments aux morts d’Étaves-et-Bocquiaux et de Seboncourt.
Sources

SOURCES. Arch. dép. Aisne, 6 M 641/3. DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). SHD, dossiers adm. des résistants. — État civil. — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne.

Iconographie
ICONOGRAPHIE : Généalogie Aisne

Delphine Leneveu, Gilles Pichavant, Frédéric Stévenot

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