Né le 24 mai 1921 à Avèze (Gard), exécuté le 29 mai 1944 à Badaroux (Lozère) ; cultivateur ; résistant du maquis Bir Hakeim (AS).

Fils de Lucien Bardet, cultivateur, et de Jeanne Baissière, sans profession, Jean Bardet, cultivateur, vivait à Avèze (Gard) où, il épousa Lucienne Paulette Félicie Fabrier le 24 octobre 1940 et devint le père d’une petite fille le 19 mai 1943. En décembre 1943, Jean Bardet décida d’entrer dans le maquis et prit le pseudonyme de Jules. Il appartenait au maquis Bir Hakeim. Dans la nuit du 25 au 26 mai 1944, avec ses camarades, il prit la direction du village de La Parade sur le Causse Méjean.
Le dimanche 28 mai 1944, Jean Bardet participa au combat de La Parade. Jusqu’à midi, il défit les positions des maquisards dans La Borie. À midi, il fit partie d’un groupe d’une quinzaine de maquisards qui tenta de rompre l’encerclement en effectuant une percée en direction du cimetière de La Parade et du bois du Bédos. Cette tentative de percée échoua. A 16 heures, avec quatre maquisards, il sortit du hameau de La Borie, portant un drapeau blanc. Accueilli par des huées et des coups de sifflets allemands, il rejoignit les maquisards de Bir Hakeim déjà prisonniers. Il fut ensuite chargé par les troupes d’Occupation de ramener les morts et les blessés allemands vers La Parade. Il s’exécuta ainsi que ses camarades de combat faits prisonniers.
À 17 heures, avec 26 de ses camarades faits prisonniers, il fut conduit à Mende dans les camions de la Légion arménienne. Croyant être considéré comme un prisonnier de guerre, selon la promesse faite par le capitaine Lange aux maquisards qui se rendraient. Livré à la police allemande, il subit les tortures d’un très dur interrogatoire (nez cassé, visage brûlé à la lampe à souder).
Le lundi 29 mai 1944 au matin, il fut emmené dans le ravin de La Tourette à proximité du village de Badaroux et exécuté.
Son corps descendu sur Badaroux, fut inhumé le jour même à côté du cimetière du village.
Le 4 janvier 1945, sa femme fut autorisée à faire procéder à l’exhumation de son corps et à le faire transporter à Arrigas pour qu’il soit inhumé près des siens.
Son acte de décès est dressé le 10 février 1945 sur déclaration de son frère Lucien. Le grade de lieutenant du maquis et la mention Mort pour la France sont portés en marge de cet acte.
Son nom est gravé sur le monument de Mourèze (Hérault) érigé à la mémoire des maquisards de Bir Hakeim morts au combat ou fusillés. Il figure aussi sur le monument de La Parade érigé en mémoire des "biraquins" tués à La Parade le 28 mai 1944 ou fusillés à Badaroux le 29 mai 1944 ; sur le monument aux morts d’Avèze (Gard).
Voir Ravin de la Tourette (Badaroux, Lozère), 29 mai 1944
Sources

SOURCE : René Maruéjol, Aimé Vielzeuf, Le maquis Bir Hakeim, 2e édition, Genève, Éditions de Crémille, 1972, 251 p. [en particulier, pp. 158-159, reddition d’un groupe de maquisards dont Bardet]. — Association Départementale des Anciens de la Résistance, La Résistance en Lozère, CD-ROM, AERI, 2006. — État civil. — Site MemorialGenWeb, consulté le 21 mars 2016 (André Balent). — Note d’André Balent.

Jean-Pierre Besse

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