Né le 27 avril 1924 à Saint-Symphorien sur Coise (Rhône), fusillé le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) ; étudiant ; résistant, membre des réseaux Buckmaster dans le Rhône.

Fils de Pierre Cézard, instituteur plus tard directeur d’école, et de Marie Gandit, sans profession, Louis Cézard fit ses études à Tarare puis au lycée du Parc à Lyon. Après son baccalauréat, obtenu en 1942, il suivit la préparation à l’examen d’entrée à Saint-Cyr. Il était domicilié à Lyon.

Réfractaire au STO, il entra dans la Résistance le 12 juillet 1942 comme chef de groupe franc de l’AS. Blessé au cours d’une opération, il refusa l’hospitalisation à Grange-Blanche, trop surveillé, et il se réfugia chez sa grand-mère dans sa commune natale avant de rejoindre les maquis de la Drôme. Recruté par son père, membre d’un réseau Buckmaster, à partir du 3 février 1944 comme agent de renseignements, il appartenait au réseau Broadcastle ou Cosmo. Le réseau Broadcastle mentionné dans son dossier à Caen n’apparaît nulle part quant au réseau Cosmo, selon Michael R.D. Foot, il ne fonctionna jamais. En revanche, toujours selon cet auteur, André Beauregard travaillait avec Ditcher, responsable du réseau F.

Selon d’autres sources, Fin janvier 1944, il rejoignit le maquis de Combovin. L’attaque de ce village l’amèna à partir vers Crest en mars, puis à tenter de rejoindre Romans.

Louis Cézard était chargé du déchiffrage des messages radio et des émissions. Il avait pour pseudonyme Louis Coffrant. Il fut arrêté le 8 juin 1944, 23 rue Desparmet à Lyon 7é au dépôt d’armes du réseau Broadcastle avec le canadien André Beauregard, alors qu’il était en émission avec Londres. Interné à Montluc, il fut condamné à mort le 9 juin par un tribunal d’exception allemand, la famille fait suivre cette information de « je crois », et fusillé le 16 à Saint-Didier-de-Formans (au lieu-dit Roussilles ) et inhumé sous le numéro 9.

Homologué, lieutenant FFI, la mention Mort pour la France fut attribuée à Louis Cézard le 26 mars 1946 et il fut reconnu interné résistant le 13 décembre 1954.
Un rue de Lyon porte son nom et il figure sur une plaque au lycée du Parc et sur celle de la nouvelle université.
André Beauregard fut fusillé le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, dossier 21P249438. — René Chevailler, Gaëlle Marignan, Bruno Permezel, René Perrin, Les groupes francs, Libération sud, Ve Bureau de l’Armée secrète, Éditions BGA Permezem, 2004. — Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, 2 824 engagements, Éditions BGA Permezel, 2003. — Michael R.D. Foot, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Des Anglais dans la Résistance, le service secret britannique d’action SOE en France 1940-1944, Tallandier, 2008. — État civil.— Notes Robert Serre

Jean-Pierre Besse

Version imprimable