Né le 9 juin 1920 à Aime (aujourd’hui Aime-La Plagne, Savoie), exécuté le 12 juillet 1944 à Genas (Rhône) ; étudiant ; résistant, chef départemental des Forces unies de la jeunesse dans le Rhône en 1944 homologué capitaine des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR) ; Compagnon de la Libération.

Henri Débiez
Henri Débiez
Henri, André Débiez était le fils d’Henri, Alexis Débiez, ingénieur civil aux charbonnages de France qui travaillait dans les houillères du Bassin de Provence, et d’Émilie Orange, sans profession.
Henri Débiez était étudiant à l’Institut électrotechnique de Grenoble lorsqu’il entra dans la Résistance en 1941 sous le nom de Franck et devint adjoint du responsable départemental pour l’Isère du mouvement Combat, dirigé par Henri Fresnay. Il recrutait parmi les jeunes, principalement les étudiants, et organisa des groupes francs.
En février 1942, il devint responsable départemental du groupement des Forces unies de la jeunesses (FUJ). La répression menée par les Allemands en Isère l’obligea à passer dans le Rhône où son le pseudo de Brisson il assuma les fonctions de chef régional des FUJ.
A la fin de 1943, il fut désigné comme chef régional des Jeunes des Mouvements Unis de Résistance pour Rhône-Alpes, c’est-à-dire des jeunes issus de Combat, Libération et Franc-Tireur.
Il était aussi chef régional de la fédération des Forces unies de la jeunesse patriotique. Le 25 mai 1944, il devint l’un des quatre membres du comité directeur national des Jeunes des MUR.
Il organisa une presse clandestine, créa le journal Jeune combattant et constitua des maquis dans le département de l’Ain.
Henri Débiez fut arrêté par la police allemande à Lyon, 9 cours Gambetta, le 8 ou 9 juillet 1944 en même temps que Hugues Barange, Henri Denis, Pierre Poncet, Jean Roges et Pierre Toesca.
Interné à la prison de Montluc, torturé, il fut extrait de sa cellule le 12 juillet 1944 et conduit avec vingt-et-un autres détenus, dont Hugues Barange, Henri Denis, Pierre Poncet et Pierre Toesca, au lieu dit Bouvaret sur le territoire de la commune de Genas (Isère, aujourd’hui Rhône) et sommairement exécuté.
Jean Roges fut exécuté le 19 juillet 1944 à Châtillon d’Azergues (Rhône).
Enterré sous le n°12 à Genas, il fut officiellement identifié par son père le 19 septembre 1944.
Il fut par la suite inhumé à Nyons (Drôme), dans la tombe familiale.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre d’interné résistant.
Homologué à titre posthume capitaine des Forces françaises de l’Intérieur en décembre 1945, il fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur et fut nommé Compagnon de la Libération par décret du 20 janvier 1946.
La Croix de guerre 1939-1945 et la Médaille de la Résistance avec rosette lui furent également décernées.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé à Genas, sur la plaque commémorative des FUJ, 9 cours Gambetta à Lyon 3e arr., sur la stèle commémorative de Peypin (Bouches-du-Rhône), sur la plaque commémorative de l’Institut National Polytechnique de Grenoble et sur le monument commémoratif départemental à Saulce-sur-Rhône (Drôme).
Une rue de Nyons porte son nom.


Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 441296 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 161983 (nc). — Arch. Dép. Drôme, 132 J 30. — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3460 W 4, 3335 W 22, 3335 W 10. — Vladimir Touplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, 2010. — Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. — Terre d’Eygues, n° 13, pages 37-38, témoignage Léo Rostand. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 205. — Site de l’Ordre de la Libération. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — Wikipedia. — État civil.

Iconographie
ICONOGRAPHIE : site de l’Ordre de la Libération.

Jean-Pierre Besse, Jean-Luc Marquer, Robert Serre

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