Né le 21 mars 1921 à Jarandilla de la Vera en Estrémadure (Espagne), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; résistant communiste.

Fils d’Elenterrie Sacristan et Abelina Guerro, Bénito Sacristan-Guerro, membre des Jeunesses communistes, habitait 13 impasse du Chef-de-Ville, militait à La Plaine-Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), où résidait une forte communauté espagnole. Il demeurait plus tard au 140 rue de Ménilmontant à Paris (XXe arr.) et était en relation avec des imprimeurs dirigés notamment par Arthur Tintelin. La police française l’interpella le 23 juin 1942 au moment où il se rendait dans un dépôt de tracts au 211 rue de Bercy, dans le XIIe arrondissement. Il présenta une carte d’identité au nom d’André Rousseau, alors qu’il était porteur de quelques tracts communistes. Il fut incarcéré au Dépôt de la préfecture de police.
Le 5 août 1942, au stade Jean-Bouin (Paris, XVIe arr.), trois Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du 1er détachement lancèrent deux grenades sur une cinquantaine de soldats de la Luftwaffe à l’exercice. Quatre moururent, cinq furent grièvement blessés. En ce mois d’août, les résistants abattirent trente et un militaires allemands.
En représailles, les autorités allemandes décidèrent de fusiller des otages. Bénito Sacristan-Guerro fut passé par les armes le 11 août 1942 à 8 h 35.
Le corps de Bénito Sacristan-Guerro fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise (Paris, XXe arr.). Son nom figure sur une plaque commémorative rendant hommage aux fusillés de la ville au cimetière de Saint-Denis, ainsi que sur une stèle dans le jardin des Droits de l’enfant.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., BA 1752, BA 2117, PCF carton 13, rapports hebdomadaires des Renseignements généraux sur l’activité communiste. – DAVCC, Caen, B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit.Le Matin, 11 août 1942. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC XLV-44, XLV-45. – Mémorial GenWeb. – État civil, Paris (XXe arr.).

Daniel Grason

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