Né le 19 février 1900 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), mort sous la torture le 14 avril 1944 à Perpignan ; industriel à Perpignan et à Baixas.

Photo : André Balent, 7 mars 2017 "> Maison de François Andreu à Baixas (Pyrénées-Orientales)
Maison de François Andreu à Baixas (Pyrénées-Orientales)
Au n°4 de la rue qui porte son nom. Maison construite en 1689 (inscription en catalan : "Antoni Torrellas. De juliol als 23" : Antoni Torrellas, 23 juillet 1689)
Photo : André Balent, 7 mars 2017
Baixas (Pyrénées-Orientales). La maison de François Andreu, dans la rue qui porte désormais son nom. On aperçoit à l'angle les deux plaques : celle du nom de la rue et celle qui rappelle son décès.
Baixas (Pyrénées-Orientales). La maison de François Andreu, dans la rue qui porte désormais son nom. On aperçoit à l’angle les deux plaques : celle du nom de la rue et celle qui rappelle son décès.
Photo : André Balent, 7 mars 2017
Sur sa maison à Baixas, la plaque rappelant son action résistante et la date de sa mort sous la torture
Sur sa maison à Baixas, la plaque rappelant son action résistante et la date de sa mort sous la torture
Photo : André Balent, 7 mars 2017
La plaque de la rue François-Andreu à Baixas apposée sur sa maison
La plaque de la rue François-Andreu à Baixas apposée sur sa maison
Photo : André Balent, 7 mars 2017
C’était le fils de Sylvestre, Jean Andreu, journalier, et de Nathalie Vilacèque, repasseuse âgés respectivement de vingt et de vingt-et-un ans en 1900. Ses parents n’étaient pas mariés et habitaient ensemble à l’ancien champ de Mars, dans le faubourg du Bas-Vernet, route de Saint-Estève. Il fut adopté, adulte et marié, par Honoré Andreu le 18 juin 1933. Demeurant à Perpignan, 22 rue Bataille, s’était marié le 30 juin 1928 à Perpignan avec Marie, Jeanne Batlle dont il eut trois enfants âgés respectivement de huit, douze et seize ans en 1944.
François Andreu, directeur de l’usine électromécanique des Arènes de Perpignan, Il avait des attaches familiales à Baixas (Pyrénées-Orientales) où il possédait une maison. Dans cette commune du nord de Perpignan, il possédait une des carrières d’extraction de calcaire et un four à chaux. Pour les besoins de sa carrière, il utilisait des explosifs. Il en fournit à des organisations de résistance.
Un attentat à Perpignan (il y en eut plusieurs en mars et avril) qui visait un magasin réquisitionné à proximité de la place de la Loge permit l’identification d’Andreu. L’explosif, de la dynamite, provenait de sa carrière et avait été délivré grâce à une autorisation préfectorale. La maison d’Andreu à Baixas fut perquisitionnée en son absence.
Il fut arrêté par les Allemands le 13 avril 1944, le même jour, alors qu’il voyageait dans l’autobus reliant Perpignan à Baixas. Dans les jours qui suivirent, une rafle frappa les Mouvements unis de Résistance dans le département. Andreu avait aussi accueilli et hébergé des réfractaires.
Il mourut le lendemain sous la torture à la citadelle de Perpignan, ainsi que l’indique l’état civil de Perpignan. D’autres sources affirment qu’il est mort dans la soirée du 13. Le site MemorialGenWeb indique qu’il fut exécuté à la citadelle de Perpignan. Son corps fut inhumé dans l’un des carrés militaires du cimetières de l’Ouest de Perpignan.
François Andreu fut homologué sous-lieutenant FFI. Il existe une rue François-Andreu à Baixas (Pyrénées-Orientales), celle où était située sa maison au cœur du vieux village. Son nom fut gravé sur le monument aux morts de Baixas.
Voir La citadelle de Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen 21 P 3041. — Arch. com. Perpignan, acte de naissance et mentions marginales. — Renée Bardetis Condoret & René Oriol, Baixas de cœur et de mémoire, Saint-Estève et Baixas, Les Presses littéraires, Les Amis du vieux Baixas, 2015, 256 p. [pp. 220-221]. — Raymond Gual, Jean Larrieu, Documents, photos, presse... De la Résistance à la Libération, Revista Terra Nostra, no 93-94-95-96, 1998. [p. 919]. — Raoul Vignettes*, Les rues qui nous interpellent, Saint-Estève, Presses littéraires, 1999, 45 p. [p. 7]. — Site MemorialGenWeb, consulté par André Balent le 23 août 2016.

André Balent, Georges Sentis

Version imprimable