Né le 28 janvier 1923 à Fay-de-Bretagne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé après condamnation à mort le 29 juin 1944 à Saint-Herblain (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) , château de La Bouvardière, ; instituteur « libre » ; résistant , membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI), maquis de Saffré (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).

Georges DURAND
Georges DURAND
Fils d’Émile Durand et Anne-Marie Guillon, cultivateurs, Georges Durand, célibataire était domicilié à Saint-Aubin-des-Châteaux (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Georges Durand était réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) et appartenait au maquis de Saffré. Ce maquis, qui regroupait environ trois cents hommes, fut attaqué le 28 juin 1944 au matin par plus de mille cinq cents soldats allemands aidés d’auxiliaires français. Lors de cet assaut, Georges Durand fut arrêté par la Wermacht pour « actes de franc-tireur » ; il fut interné à la prison Lafayette à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Condamné à mort le lendemain, 29 juin 1944 par le tribunal militaire allemand de Nantes (FK 518),Georges Durand a été fusillé le jour même, avec vingt-six de ses compagnons, au château de La Bouvardière ; il est tombé sous les balles du peloton à 23 h 04.
Dans l’après-midi du 30 juin 1944, les corps des 27 fusillés furent amenés au cimetière de La Chauvinière à Nantes où ils furent inhumés de manière anonyme. Les tombes furent rapidement jonchées de fleurs, un drapeau français flottait au centre et deux petites affiches étaient apposées avec le texte suivant : "Camarades, dormez en paix, bientôt vous serez vengés" "Morts pour que la France vive."
Reconnu "Mort pour la France" le 19 février 1945, statut militaire, Georges Durand a été homologué interné résistant (DIR), et FFI ; il reçut la Médaille de la Résistance par décret du 24 avril 1946, JO du 17 mai 1946. La Croix de guerre avec étoile de vermeil lui fut décernée, et il fut cité à l’Ordre du corps d’armée.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Aubin-des-Châteaux et sur la plaque commémorative du maquis à Saffré, dans l’oratoire construit auprès du monument commémoratif. De plus, à Fay-de-Bretagne, son nom est gravé sur deux plaques commémoratives dont l’une se trouve dans l’église et l’autre dans le cimetière communal.
SAFFRÉ- SAINT-HERBLAIN (Loire-Atlantique) : 28-29 juin 1944
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 446 445 et AC 21 P 177812. — SHD Vincennes GR 16 P 203723 (nc). — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3, 1694 W 18, 1623 W 51. — Jean-Pierre Rousseau, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, tome Fusillés, exécutés, 2001. — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb.

Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu , Annie Pennetier

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