Né le 23 juin 1923 à Cahors (Lot), fusillé le 19 avril 1944 à Toulouse (Haute-Garonne) ; imprimeur ; résistant (groupes Vény de l’AS puis FTPF) membre du maquis France (Lot).

Fils de Robert Larrive, typographe, et d’une ouvrière d’imprimerie, Georges Larrive avait le certificat d’études primaires. Il était conducteur typographe à l’imprimerie Coueslant à Cahors depuis 1936.
Du 2 juillet au 14 octobre 1943, Larrive fut affecté au chantier de jeunesse. Menacé du STO, il pris le maquis.
Son engagement dans la résistance serait néanmoins antérieur au passage dans la clandestinité. Il aurait participé dans un premier temps au mouvement Libération, en distribuant des journaux clandestins.
Comme plusieurs ouvriers de l’imprimerie Coueslant, Larrive entra en 1943 dans le groupe Groupe Veny (AS), Maquis France (Lot) avant d’intégrer les FTPF. Il fut arrêté le 10 avril 1944, blessé, par la Wehrmacht, avec Charles Boizard et un autre maquisard (René Durand alias "Fil de fer"), pour « activité de franc-tireur », là l’issue d’un engagement à Larnagol (Lot). Envoyé avec son groupe de FTPF à Larnagol (Lot) afin de bloquer la route reliant Cajarc et Cahors, dans la vallée du Lot —opération décidée depuis Londres — , il participa aux combats de l’après-midi du 10 avril contre l’armée allemande soutenue par des forces vichystes. Le combat étant inégal, les maquisards décrochèrent. Un groupe commandé par Charles Boizard alias "Chamino" essaya de trouver son salut en montant sur le causse poursuivi par soldats allemands. Dans son groupe se trouvait Robert Decosse alias "Pépel" qui survécut. Ce dernier fut blessé par les poursuivants. Boizard demanda à Larrive et à Durand de porter Pépel. Ils arrivèrent dans une ferme, le Teulière. Bénédict Ségala, l’agriculteur, installa Decosse dans une grange, caché sous la paille. Mais peu après, les trois maquisards fugitifs furent faits prisonniers et frappés avec la crosse d’une de leurs mitraillettes Sten.
Emprisonné d’abord à la villa Robinson de Cahors, siège de la Sipo-SD du Lot où il fut torturé, puis à la prison Saint-Michel de Toulouse, Larrive a été condamné à mort le 18 avril 1944 par le tribunal militaire allemand de Toulouse (STAB 564).
Quelques jours après son arrestation, ses parents furent arrêtés et déportés.
Georges Larrive a été fusillé le 19 avril 1944 et enseveli avec Charles Boizard et Émile Coiry lui aussi présent pendant le combat de Larnagol, dans une des fosses communes du charnier de Bordelongue (commune de Toulouse). Son nom figure parmi ceux des vingt-huit résistants gravés sur la stèle commémorative de Bordelongue. Il figure également sur le monument aux morts de Cahors.
La mention mort pour la France lui fut attribuée le 27 décembre 1945 et il fut reconnu Interné résistant le 24 juin 1952. Il a reçu la croix de guerre à titre posthume.
Voir : Toulouse, prison Saint-Michel et charnier de Bordelongue (9 novembre 1943-18 avril 1944)
Sources

SOURCES : : DAVCC, Caen, : 21P 69897, 21P586439. — SHD GR 16 P 339593. -
Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1979, p. 319-320. - Archives de René Durand neveu du maquisard homonyme, dont l’intervention de Robert Decosse, devant des élèves, 4 novembre 2002, consultées par André Balent. — Notes Thomas Pouty. — Notes d’André Balent. — Notes de Mareie-Cécile Bouju. — État civil. — Site Memorialgenweb consulté le 27 août 2017.

André Balent, Jean-Pierre Besse, Marie-Cécile Bouju, Delphine Leneveu

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