Né le 18 mai 1912 à Breuil-Barret (Vendée), fusillé le 30 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; mécanicien ; résistant au sein des FTPF d’Eure-et-Loir.

Fils d’Henri et d’Olinda née Rousseau, Marcel Cartron épousa Madeleine Charron à Paris (Xe arr.) le 9 avril 1934. Père de deux enfants, Michel (1934) et Jean (1942), il résidait à Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir).
Engagé depuis le mois de décembre 1942 au sein des FTP, il était placé sous les ordres du capitaine Émile Dumont. Comme chef de détachement, Marcel Cartron participa à plusieurs sabotages ou tentatives de sabotages de voies ferrées, notamment le 30 juillet et le 8 octobre 1943 sur la ligne Paris-Le Mans sur la commune de Courville, au sabotage de voitures allemandes et à l’aide aux réfractaires.
Arrêté sur dénonciation par les autorités allemandes dans sa commune le 21 janvier 1944 – simultanément avec trente et un de ses camarades –, il fut interné à Chartres jusqu’au 8 mars puis transféré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Condamné à mort, le 15 mars 1944, par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 544 B de Chartres (Eure-et-Loir) déplacé à Fresnes pour « activité de franc-tireur, » il fut exécuté au Mont-Valérien le 30 mars 1944, puis incinéré et inhumé à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) avec ses trente camarades. Voir liste à Paul Esperet.
Déclaré « Mort pour la France » le 28 juillet 1945, reconnu « Interné Résistant » le 30 novembre 1954, il fut homologué sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le 29 juillet 1947 et reçut à titre posthume, le 22 novembre 1946, avec une citation à l’ordre de l’armée la Croix de guerre avec palme.
À Courville-sur-Eure, Place des fusillés de la Résistance, son nom est gravé sur une plaque avec ceux de Maurice Dumais, Paul Esperet et Roger Saget, tous fusillés le même jour au Mont-Valérien. Le site de l’Association de Recherche pour la Mémoire de la résistance en Eure-et-Loir référencé ci-après présente leurs photographies. Une rue de Courville porte le nom de Marcel-Cartron.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Site des fusillés du Mont-Valérien. – Site de l’Association de recherche pour la mémoire de la Résistance en Eure-et-Loir. — Abel Le Boy, "Rapport sur l’affaire des fusillés du 30 mars 1944", publié comme supplément au Bulletin de la Société Archéologique d’Eure-et-Loir, n°85, Juillet, Août, Septembre 2005, Mémoires XXXIV-I.

Dominique Tantin

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