Né le 11 avril 1923 à Châtellerault (Vienne), mort en action le 3 juillet 1944 à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; ouvrier à l’usine Potez d’Aire-Sur-l’Adour ; résistant du Corps franc Pommiès, Organisation de Résistance de l’Armée (CFP-ORA).

Georges Dufau
Georges Dufau
Crédit : Audrey Galicy
Georges Dufau était le fils de Sylvain Dufau, facteur des PTT et de Hélène née Ducournau, domiciliés pendant la guerre à Aire-sur-Adour (Landes), rue de Nestrade. Son père, mobilisé et blessé lors de la Grande Guerre, obtint pour son courage la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Ouvrier à l’usine Potez, Georges Dufau s’engagea, dans les Forces françaises de l’Intérieur (FFI) à compter du 6 juin 1944, soldat, chasseur au sein de la Brigade Carnot du Corps franc des Pyrénées du commandant Pommiès (1904-1972). Ses collègues Joseph Fabères, Marcel Gerentes, Jacues Richard et Charles Tison faisaient également partie de cette Brigade. Il y retrouva aussi son oncle Daniel Ducournau. Cette formation créée au mois de novembre 1942 fut la plus importante de toutes celles qui furent constituées par l’Organisation de résistance de l’armée (ORA), issue de l’armée d’armistice.
Georges Dufau, l’un des 3000 combattants du Corps franc Pommiès, était placé sous les ordres du sous-lieutenant Maulvaux et du colonel de Milleret.
En juin 1944, 180 hommes avaient été rassemblés à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) par Jean de Milleret.
Les 1er et 2 juillet 1944, Jean de Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un détachement allemand d’environ 2000 hommes lourdement armés et parfaitement renseignés, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque fut violente et le bilan particulièrement lourd. Il y eut au moins 14 hommes tués au cours du combat et 47 autres fait prisonniers et fusillés au Pont-Long entre le 3 et le 6 juillet 1944. Neuf maisons de Portet furent incendiées et six civils tués.
Son oncle Daniel Ducournau et son collègue de l’Usine Potez, Marcel Gerentes trouvèrent la mort au même moment.
Il fut inhumé à Aire-sur-Adour et déclaré « Mort pour la France » le 17 décembre 1945. Son nom figure sur une plaque du monument aux morts de Aire-Sur-Adour, sur la stèle commémorative de l’usine Potez à Aire-Sur-Adour, sur le monument commémoratif de Portet et sur le Mémorial du Corps Franc Pommiès de Castelnau-Magnoac.
Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) 3 juillet 1944
Sources

SOURCES : Archives départementales Landes. — Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 175868 (nc). — François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Paris, Robert Laffont, 2006, ORA, p. 201-202. — Site du Musée du Corps franc Pommiès (page consultée le 22 mai 2014).

Dominique Tantin, Jean-Louis Ponnavoy

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