Né le 29 janvier 1921 à Moyeuvre-Grande (Moselle), mort en action le 6 juillet 1944 à Saint-Etienne (Loire) ; officier d’active ; résistant, chef des groupes francs de l’Armée secrète (AS) dans la Loire.

Maurice Knoblauch
Maurice Knoblauch
Crédit : Ascomémo-Hagondange.
Fils de François Knoblauch, chef de train, et de Marie Léonie Huson, Maurice Knoblauch fut successivement enfant de troupe à l’école d’Épinal en 1934 puis à Autun en 1937 enfin à La Flèche en 1939. Titulaire du baccalauréat, il appartenait à la promotion de Saint-Cyr Charles de Foucault en octobre 1941. Il avait pour professeur le commandant Gentgen qu’il retrouva par la suite dans la Résistance.
Sous-lieutenant le 25 novembre 1942, il fut mis en congé de trois mois le 1er décembre 1942 et placé en congé d’armistice le 1er mars 1943.
Il chercha à entrer en contact avec la Résistance dans la région de Dijon (Côte-d’Or) puis de rejoindre le maquis de Haute-Savoie. En 1944, il suivit pendant un mois les cours de l’école interalliée clandestine dans la région de Dijon.
Revenu à Saint-Etienne, domicilié rue Paul Bert à Moyeuvre-Grande, entré dans l’AS de la Loire en juin 1943, il devint chef du 5e bureau (opération de sabotages et action immédiate), directeur départemental de l’instruction militaire et membre de l’État-major départemental de l’AS de la Loire à partir du 1er août 1943. Il avait pris comme pseudonyme Hunan Pruderie et avait pour fausse identité Frédéric Maurice Huson, nom de jeune fille de sa mère. Il devint membre du service de renseignements du réseau Les Druides puis fut désigné comme chef des groupes francs de l’AS du département de la Loire.
Le 5 juillet 1944, il tomba dans un piège tendu au domicile d’un de ses camarades, un officier qui venait d’être arrêté. N’étant pas armé, il abattit un de ses adversaires d’un coup de poing et prit la fuite. Poursuivi par deux autres Miliciens, il fut abattu en pleine rue de cinq balles de pistolet à 1 h du matin à Saint-Etienne et resta plusieurs heures à agoniser sur le trottoir.
Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume en septembre 1945, il reçut la Croix de guerre avec palme et la Médaille de la Résistance. Il fut homologué, à titre posthume, lieutenant FFI.
Son acte de décès mentionne qu’il est décédé sur la voie publique face au 50 de la rue Désiré Claude. Une plaque apposée au 9 rue Émile Reymond, donne comme date de décès le 5 juillet. A Saint-Étienne son nom a été donné à un boulevard, Lieutenant-Maurice- Knoblauck.
Les archives municipales possèdent une photographie (2FI ICONO 4524)
Sources

SOURCES : SHD, DAVCC, Caen, 21P 360 101 et DIMI, Bureau Résistance, 16 P 321249. — Mémorial de la Résistance, Loire, 1992. — État civil.

Jean-Pierre Besse

Version imprimable