Né le 1er décembre 1912 à Vierzon (Cher), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de Seine) ; ouvrier ajusteur ; militant communiste ; résistant.

André Bavouzet ( (Arch. PPo.).
André Bavouzet ( (Arch. PPo.).
André Bavouzet
André Bavouzet
Musée de la Résistance de Bourges
Fils de Lucien, cordonnier, et de Marie, née Maray, André Bavouzet était ouvrier ajusteur à la Société nationale de construction aéronautique à Bourges (Cher). Responsable communiste de Vierzon, il participa à la reconstitution clandestine de la section locale. Il demeurait chez ses parents, 51 rue des Ponts. « Son appartement était un point de ralliement pour les porteurs de messages et les agents du PCF clandestin », indiquait un rapport de la police allemande. Son nom figurait sur des documents saisis le 10 mars 1942 par des inspecteurs des Renseignements généraux chez Claude Gaulué qui vivait 19 rue Geoffroy-Saint-Hilaire à Paris (Ve arr.).
André Bavouzet militait avec Bernardet Godard et Marcel Bidot également de Vierzon. Il fut arrêté le 15 avril 1942 à Vierzon par des policiers de la Sûreté nationale pour activité communiste clandestine. Les policiers saisirent à son domicile un carnet de notes avec des noms et adresses de militants, des laissez-passer qu’il utilisait dans son activité clandestine. Il était inconnu des services de police. Son interrogatoire eut lieu dans les locaux de la BS1 à la préfecture de police de Paris qui le livra ensuite aux Allemands. Ses motifs d’incarcération étaient : « terroriste, résistant communiste, membre du Front national en janvier 1942, distribution de tracts, hébergement de résistants poursuivis, agent de liaison ». Les autres personnes impliquées étaient Bernardet Godard et Marcel Bidot.
Sa mère écrivit le 24 juin 1942 au préfet de police de la Seine. Elle indiquait qu’il avait été arrêté « sous prétexte d’avoir hébergé une nuit un communiste recherché ». Elle demandait « dans quelle prison se trouve [mon] enfant ; puisque, en fait, il s’agit bien d’un enfant ». Il était célibataire.
Emprisonné à la Santé, il fut conduit au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis) le 24 août 1942. Il fut exécuté comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien en représailles à l’attentat du cinéma Rex. Incinéré au Père-Lachaise avec 46 otages (Journal de Franz Stock) le 21 septembre 1942, son urne fut inhumée le 9 octobre 1942.
Son nom figure sur la plaque commémorative apposée sur la façade de la section du Parti communiste français (PCF), 45 rue Théophile-Lamy à Bourges (« Honneur à nos morts tombés pour que vive la France ») et sur celle des « Morts pour la France 1939-1945 » de la Société nationale de construction aéronautique (SNCAC) de l’usine de Bourges.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., KB 30, 77W 294. – DAVCC, BVIII, dossier 6 (Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, Paris, 1979, p. 191. – Serge Klarsfeld, Léon Tsévéry, Les 1007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs, FFDJF, 1995. – Livre Mémorial des résistants et civils vierzonnais raflés, victimes de la barbarie nazie, « Morts pour la France » 1942-1945, de Marcel Demnet, Éd. La Gaucherie, Vierzon, 2005. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – Notes Jean-Claude Bonnin. – État civil, Vierzon.

Iconographie
PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo. GB 141 cliché du 19 avril 1942.

Daniel Grason, Claude Pennetier

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