Né le 2 mai 1923 à Pouillon (Landes), abattu le 2 janvier 1944 à Signes (Var) ; matelot au 5e dépôt de Toulon ; maquisard FTP.

Célibataire, ayant une formation de soudeur, Georges Lafond était engagé dans la Marine. Rapatrié de Tunisie fin 1942, renvoyé dans ses foyers, il fut rappelé au 5e Dépôt de Toulon en juin 1943 et affecté en gardiennage à Chibron à Signes (Var). C’est là qu’il a pris contact avec le détachement Guy Môquet (ou Marat selon d’autres sources) du camp Faïta/1e Cie FTP de Provence qui stationnait dans la commune, à la ferme Limattes, sur la commune de Signes. L’ayant rejoint en décembre 1943, il fut abattu avec huit autres de ses camarades et le berger qui les aidait lors de l’attaque du camp, le 2 janvier 1944, par la Wehrmacht. Il a été décoré de la croix de guerre à la Libération.
Les obsèques des victimes du massacre furent suivies le 5 janvier par une grande partie de la population du village.
Outre la tombe collective qui se trouve au cimetière de la commune, deux stèles ont été érigées en leur mémoire en 1945, l’une sur les lieux du drame, une autre à la sortie de Signes.
Sources

SOURCES : Archives ANACR Var. — Louis Gazagnaire, Le peuple héros de la Résistance. Témoignages de patriotes de Provence, Éditions sociales, 1971. — Jean-Marie Guillon, " De la mort de maquisards au souvenir de la Résistance. Signes (Var), 2 janvier 1944-2 janvier 2006 " in G. Buti et A. Carol dir., Comportements, croyances et mémoires, Europe méridionale XVe-XXe s., Aix-en-Provence, PUP, 2007, p. 261-271.

Jean-Marie Guillon

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