Né le 30 octobre 1898 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé le 1er juillet 1942 au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; ouvrier maçon ; communiste clandestin ; résistant au sein des FTPF.

Fils d’Henri-Auguste et de Marie, Isabelle, née Joutel, le Havrais Henri Vigne-Salade déclarait à l’âge de dix huit ans avoir déjà exercé les professions de journalier, lamineur et docker. Appartenant à la génération du feu, il arriva au corps le 18 avril 1917. Dans l’infanterie, il fut blessé par gaz (ypérite) le 18 août 1918. Évacué, il retourna au combat un mois après cette intoxication. Entre les deux guerres, il était domicilié au Havre, 159 boulevard Sadi-Carnot, et exerçait le métier d’ouvrier du bâtiment quand il fut mobilisé, le 27 août 1939. Démobilisé le 20 août 1940, il revint au Havre et s’intégra à l’organisation clandestine communiste de la ville. Regroupé avec le marin Henri Nicol, il avoua aux policiers qui l’avaient arrêté qu’il agissait pour le compte de l’organisation communiste clandestine comme distributeur de tracts.
Il fut arrêté par la Sipo-SD le 8 juin 1942, ainsi que son camarade Henri Nicol.
Henri Vigne-Salade et Henri Nicol furent jugés et condamnés à mort par le tribunal militaire allemand de Rouen FK 517 le 29 juin suivant. Henri Vigne-Salade fut inculpé, comme Henri Nicol, d’intelligence avec l’ennemi, de menées communistes et de distribution de tracts. Ils ont été fusillés ensemble le 1er juillet 1942 au champ de tir du Madrillet, au Grand-Quevilly.
S’il existe bien au Havre une rue Henri-Nicol, Henri Vigne-Salade n’a donné son nom à aucune rue de cette ville. La fédération communiste de Seine-Maritime revendique comme martyr Henri Vigne-Salade sur la plaque commémorative de son local à Rouen, face à l’hôtel de ville. Son nom et celui d’Henri Nicol sont également présents sur cette liste de deux cent dix communistes de Seine-Maritime morts dans les camps, fusillés ou abattus de 1940 à 1944. Les deux hommes ont aussi leurs noms inscrits parmi les fusillés ou morts en déportation sur le monument de l’Union départementale CGT à Rouen ainsi qu’à la Bourse du travail du Havre, salle Franklin.
Lieu d’exécution et de mémoire : Stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Maritime)
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Arch. Dép. Seine-Maritime, 51 W428 Fusillés - Registre matricule 1730 - Classe 1918 CdR du Havre. – Association départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime. 1940-1944 Edip1994. – Marie-Paule Dhaille-Hervieu, Communistes au Havre (1930-1983), Éd. universitaires du Havre, 2010.

Jean-Paul Nicolas

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