BRISSON Yves, François, Aimé

Yves Brisson était le fils de François Brisson et Aimée Macé, marchande de poisson.
Après avoir été élève ajusteur à l’école professionnelle Leloup Bouhier (avenue de Launay) à Nantes du 1er octobre 1937 au 15 juillet 1938, Yves Brisson entra à la SNCAO de Bouguenais le 29 septembre 1938. Il participa à la grève générale du 30 novembre 1938. Il quitta volontairement la SNCAO au mois de juin 1940. Il semble avoir adhéré au Parti communiste français (PCF) au mois de novembre 1940, ce que la police découvrit au mois de juillet 1941. En effet, candidat à un poste de secrétaire de mairie à La Chevrollière, il était en relation avec les Guédon, militants connus de Saint-Aignan-de-Grandlieu. Sa candidature fut alors refusée.
Il devient membre de l’OS, embryon des futurs francs-tireurs et partisans (FTP), de Loire-Inférieure dirigée par Marcel Brégeon et Louis Le Paih. Son groupe n’était encore qu’embryonnaire à l’été 1942 puisqu’il n’avait qu’un autre membre, Roger Guédon (fils).
Arrêté par le Service de police anti-communiste à l’été 1942, il fut torturé au commissariat central de Nantes et incarcéré à la prison Lafayette de Nantes. Jugé en janvier 1943 par le tribunal militaire allemand de cette ville qui lui reprochait au moins deux sabotages (« Procès des 42 »), il fut condamné à mort avec trente-six autres résistants le 28 janvier 1943. Lors du procès, il déclara avoir agi en patriote.
Considéré par les Allemands comme l’un des chefs de la Résistance communiste, il ne fut pas exécuté avec ses camarades, mais dut subir de nouveaux interrogatoires et de nouvelles confrontations avec les communistes arrêtés au printemps 1943. Il a été fusillé au terrain militaire du Bêle de Nantes le 7 mai 1943 avec Louis Le Paih et Léon Coiffé.