Né le 12 janvier 1906 à Saint-Pierre-Montlimart (Maine-et-Loire), fusillé le 7 mai 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ouvrier ; militant communiste ; membre de l’Organisation spéciale (OS) ; Procès des 42.

Fils de Joseph Coiffé et Clémentine Cochon (veuve domiciliée à Trélazé en 1943), Léon Coiffé, célibataire, était ouvrier aux Batignolles, à Nantes où il était domicilié 10 rue du Vieil Hôpital.
Il fut militant du Parti communiste français (PCF) à partir de 1938 et fut en liaison dès 1940 avec la direction régionale du PCF de Loire-Inférieure et Marcel Paul. C’est chez lui que fut tapé le premier appel communiste à la Résistance dans l’Ouest de la France, au mois de juillet 1940 (2 000 exemplaires). Il fut alors responsable de la propagande aux Batignolles. Il participa à la récupération d’armes abandonnées dans la région nantaise par l’armée française lors de la débâcle ainsi qu’à leur cachette. Il aida aussi à cacher des militants évadés du camp de Choisel à Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Membre de l’OS de Loire-Inférieure dès sa création – embryon des futurs Francs-tireurs et partisans (FTP) –, il fut arrêté par le Service de police anticommuniste à l’été 1942. Torturé au commissariat central, rue Garde-Dieu, il fut ensuite incarcéré à la prison Lafayette de Nantes. Accusé d’avoir détenu des armes et d’avoir fait de la propagande communiste, il fut jugé par le tribunal allemand de Nantes (« Procès des 42 ») et condamné le 28 janvier 1943 à la peine de mort avec trente-six autres résistants.
Considéré comme un des responsables de l’OS, il fut à nouveau interrogé et confronté à des résistants arrêtés au printemps 1943 avant d’être fusillé par les Allemands le 7 mai 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes.
Il a été reconnu Mort pour la France par jugement rectifié du tribunal civil de Nantes le 13 juillet 1957, le nom de sa mère ayant été orthographié Cauchon au lieu de Cochon ; le 18 février 1959 la mention fut ajoutée. Il avait dû être reconnu précédemment.
Une cellule du PCF de Loire-Atlantique porte son nom.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 217W15, 305 J 3 . – Arch. Dép. Loire-Atlantique 1693W112. – Arch. Dép. Maine-et-Loire 18W70. – Arch. PCF de Loire-Atlantique. – Le Phare, janvier 1943. – Témoignages de Simone Millot (1972) et de Marcel Paul. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990.

Guy Haudebourg

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