Né le 21 juin 1902 à Carquefou (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 13 février 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ouvrier, chef d’entretien ; militant communiste ; membre de l’Organisation spéciale (OS) ; Procès des 42.

Fils d’Alexandre, Jean Lefièvre et Rose, Marie Brouin, Henri Lefièvre entra à l’usine LBC (Batignolles) le 26 mars 1929 et y resta avec quelques interruptions jusqu’au 12 février 1940. Rayé de l’affectation spéciale aux Batignolles à cause de ses idées, il fut envoyé à l’armée mais réformé et revint à la même usine le 24 février 1940.
Militant du Parti communiste français (PCF) avant guerre (des documents disent qu’il aurait quitté en 1938 mais ce n’est pas documenté), il fut suspect aux yeux de la gendarmerie qui le considéra comme l’un des militants qui confectionnèrent des tracts communistes (avec Charrier et Toussaint). À partir de la fin de l’année 1941 ou au début de l’année 1942, il fit partie des soutiens logistiques de l’OS de Loire-Inférieure dirigée par Marcel Brégeon et Louis Le Paih. En particulier, il hébergea Raymond Hervé, l’un des plus intrépides francs-tireurs.
Arrêté par le Service de police anticommuniste (SPAC) le 13 septembre 1942, il fut torturé au commissariat central rue Garde-Dieu puis incarcéré et à la prison Lafayette de Nantes. Jugé par le tribunal militaire allemand de Nantes (« Procès des 42 » en janvier 1943) pour détention d’armes et appartenance à l’OS, il fut condamné le 28 janvier 1943 à la peine de mort avec trente-six autres résistants.
Il a été fusillé par les Allemands le 13 février 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes.
Il fut déclaré "Mort pour la France" le 13 février 1945.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1694W42, 1694W48, 305 J 3. – Arch. Dép. Maine-et-Loire, 18W70. – Le Phare, janvier 1943. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990. — Acte de décès.

Guy Haudebourg

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