Né le 10 mars 1903 à Ploërmel (Morbihan), fusillé le 13 février 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; ouvrier métallurgiste ; militant communiste ; résistant, membre de l’Organisation spéciale (OS) ; Procès des 42.

Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Fils de Julien, Marie, Gabriel Michel, carrier, et de Maria, Santi Eon, ménagère, , Marcel Michel était marié le 1er septembre 1928 à La Couverde (Deux-Sèvre), avec Marie, Anne, Célestine Gaudin, ménagère. Il habitait Nantes, 18 rue du Vertain, et était ouvrier du bâtiment ou métallurgiste selon les sources (métallurgiste sur l’acte de décès). Membre du Parti communiste français (PCF) avant guerre, il n’apparaît pas dans les militants fichés par la police en 1940 bien qu’il fût en relation avec Pierre Gaudin.
Mobilisé lors du conflit de 1939-1940, il fut blessé et évacué à Dax (Landes) où sa femme le rejoignit avec des vêtements civils pour l’empêcher de tomber aux mains des Allemands. De retour à Nantes, il s’engagea dans l’action clandestine du parti avecl’aide de sa femme. Ainsi, au mois de juillet 1940, il participa à la récupération et au transport d’armes de Rezé à Sautron avec Marcel Paul, Claude Millot, Henri Adam et Gomichon. C’est dans la cabane de son jardin de Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) qu’une deuxième vague d’armes récupérées sur la route de Pont-Saint-Martin par Marcel Paul, Léon Coiffé, Gomichon et Auguste Chauvin fut entreposée. Cette cabane servait aussi de planque à divers militants au cours de l’Occupation, notamment à des prisonniers évadés du camp de Châteaubriant..
Par la suite, Marcel Michel aida l’OS dirigée par Louis Le Paih. Le sachant recherché par la police, la direction communiste l’envoya à Hennebont (Morbihan) mais ayant écrit à sa femme et son courrier ayant été intercepté, il y fut arrêté le 6 août 1942, accusé d’activité en faveur de l’ennemi, d’aide à une puissance étrangère ennemie du Reich allemand et d’avoir causé du dommage à l’armée de celui-ci.
Jugé avec ses camarades le 28 janvier 1943 par le tribunal allemand de Nantes FK 518 (« Procès des 42 »), il a été fusillé au terrain militaire du Bêle à Nantes le 13 février 1943.
Il fut enterré au terrin militaire de la Chauvignière à Nantes.
Il a été déclaré "Mort pour la France" le 19 février 1945.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J 3. — Acte d’accusation du tribunal allemand. – Le Phare, janvier 1943. – Les Nouvelles de Loire-Atlantique, 3 avril 1997. – Témoignage de Marcel Paul pour Henri Noguères. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990. – Héliette Proust, Gilberte Larignon, Chantal Lamotte d’Incamps, Les Rezéens dans la Seconde Guerre mondiale, Rezé, Office municipal d’information, 1985.

Guy Haudebourg

Version imprimable