Né le 22 avril 1921 à Saint-Lumine-de-Coutais (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 13 février 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; métallurgiste ; militant communiste ; membre de l’Organisation spéciale (OS) ; Procès des 42.

Communiqué par Christophe Batardy.
Félicien Thomazeau était le fils de Félicien, Jean Thomazeau, cheminot, et de Marie, Ermestine Hervouet.
Le 15 juin 1940, pour fuir les Allemands, lui et son frère Marcel Thomazeau quittèrent Nantes pour Toulouse (Haute-Garonne), où leur entreprise de métallurgie leur promit faussement du travail. Félicien Thomazeau revint dès le mois d’octobre 1940 et trouva du travail à Château-Bougon (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) dans une entreprise du bâtiment. Lorsque son frère revint, au mois de janvier 1941, il le fit entrer dans son usine.
Marcel Thomazeau, ayant eu des contacts avec Marcel Brégeon, adhéra à la Jeunesse Communiste (JC) et constitua un groupe de trois avec son frère et André Guinoiseau. Lorsque les premiers groupes de l’OS se constituèrent, à l’automne 1941, dans la région nantaise, certains groupes des JC y passèrent tels quels. Ce fut le cas de celui de Félicien Thomazeau. Par la suite, son groupe de l’OS fut constitué de Georges Barbeau, Marcel Duguy et Albert Brégeon. Il participa à divers sabotages, tels celui de la ligne ferroviaire Nantes-Pornic en avril 1942 et celui des lignes électriques de l’usine d’aviation de Château-Bougon en mai.
Félicien Thomazeau fut arrêté à son domicile de Rezé à la fin du mois de juillet 1942 avec Maurice Lagathu, puis remis en liberté et filé, ce qui fut à l’origine d’autres arrestations.
Il fut arrêté à nouveau le 4 août 1943, alors qu’il se rendait chez un membre d’un groupe de l’OS rezéen. Incarcéré à la prison Lafayette de Nantes, il fut jugé par le tribunal allemand de Nantes au mois de janvier 1943 (« Procès des 42 ») et condamné à mort le 28 janvier 1943 avec trente-six autres résistants. Au tribunal, il déclara avoir « agi en patriote français et non en assassin ».
Il a été fusillé le 13 février 1943 au terrain militaire du Bêle à Nantes.
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 19 février 1945.
Une rue de Rezé porte son nom.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire Atlantique : fiche de police pour Thomazeau Félicien
AD 4 M 1830. — Arch. Dép. Maine-et-Loire, 18W70. — Marcel Thomazeau, Un long chemin et des sentiers escarpés, L’Ami de Rezé, no 63, novembre 2010, 2 vol. — Notes de Christophe Batardy.

Guy Haudebourg

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