Né le 17 novembre 1919 à Paris (VIe arr.), fusillé après condamnation le 4 décembre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.) ; ouvrier menuisier ; résistant FTPF.

Fils d’Albert, imprimeur, et de Marie, née Gorse, domestique, Jean Bourquard demeurait 39 rue Barian à Sartrouville (Seine-et-Oise, Yvelines). Membre de la Chambre syndicale des menuisiers, charpentiers et parties similaires de la région parisienne, il travaillait à la cimenterie Lambert à Cormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Dans l’entreprise il fit connaissance avec Henri Pierson et Hugues Roger, en 1941, et prit part à plusieurs actions. Le dimanche 16 août contre une permanence du Parti populaire français (PPF) au 18 boulevard de la République à La Garenne-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), dont la glace fut brisée. La vitrine du Bureau d’embauche franco-allemand subit le même sort à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, Yvelines). Ils attaquèrent également des soldats allemands.
Le 17 septembre 1942, Jean Bourquard fut arrêté sur son lieu de travail par des policiers français et par ceux de la Sipo-SD (police de sécurité et du renseignement de la SS). Il comparut le 24 novembre 1942 avec Henri Pierson et Hugues Roger devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « activité de franc-tireur », il fut passé par les armes le 4 décembre 1942 à 14 h 14 en compagnie d’Henri Pierson. Quant à Hugues Roger, condamné à mort, sa peine fut commuée ; déporté « NN » (Nacht und Nebel), il mourut en février 1945 à Buchenwald (Allemagne).
Le conseil municipal donna le nom de Jean-Pierre Bourquard à une rue de Sartrouville. Son nom figure sur le monument aux morts de la ville. La date de sa mort ne figure pas sur son acte de naissance.
Sources

SOURCES : Arch. PPo., 77W 440, 77W 755. – AVCC, Caen, Boîte 5 Liste S 1744-607/42 (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb. – État civil, Paris (VIe arr.).

Daniel Grason

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