Né le 23 décembre 1923 à Sère-Lanso (Hautes-Pyrénées), fusillé le 26 janvier 1944 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; cultivateur horticulteur ; résistant au sein des FTPF.

Fils naturel de Marie Marguerite Belloc, Raymond Lucas fut reconnu par Pierre Lucas lors de son mariage avec Marie Belloc en 1934. Jardinier aux usines Peugeot de Bruges, il était célibataire.
FTP dans le groupe de Bruges, il participa aux sabotages de la voie ferrée de ceinture de Bordeaux les 9 août et 12 septembre 1943, ainsi qu’à l’exécution d’une sentinelle allemande à Bruges le 10 septembre. Il enterra le fusil récupéré à cette occasion au bord d’un chemin devant les jardins de l’usine Peugeot.
Il prit la fuite le 17 septembre et fut arrêté par la gendarmerie d’Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées) le 9 décembre 1943.
Détenu au fort du Hâ (Bordeaux, Gironde), il fut condamné à mort le 20 janvier 1944 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 529 de Bordeaux (Gironde) pour « actes de franc-tireur ». Le recours en grâce fut présenté mais refusé et il n’y eut pas d’intervention de la Délégation générale en territoires occupés (DGTO) qui ne fut prévenue de l’affaire que le 1er mars 1944.
Il fut passé par les armes au camp de Souge le 26 janvier 1944 à 7 h 30 avec seize autres condamnés et inhumé à Saint-Jean-d’Illac (Gironde).
Après guerre, son père, Pierre Lucas, résidait à Colombes (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine) au 94 rue des Voies-du-Bois.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – Notes Thomas Pouty. — Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, Lormont, Le Bord de l’eau, 2014, pp. 168-169.

Dominique Tantin

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