Né le 27 juillet 1923 à Montluçon (Allier), fusillé le 26 mars 1944 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) après condamnation à mort ; charcutier ; résistant au sein des FTPF.

Enfant naturel, fils de Maria Pison décédée le 27 décembre 1923, Jules Pison fut déclaré à la mairie par un oncle ouvrier, Sébastien Pison. Orphelin, il fut élevé par sa tante Marie Grasseau née Pison, domiciliée à Paris, 10 passage Jemmapes (XVIIe arr.). Il était célibataire.
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il entra au maquis en novembre 1943 dans la région de Saint-Genest (Allier). C’était un maquis composé de réfractaires pris en charge par les Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation militaire du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance fondé et dirigé par le Parti communiste français (PCF). Commandés par Raymond Courteau, ces maquisards devaient surveiller le stock d’armes du groupe. Le 17 janvier 1944, à la suite d’une dénonciation, ce petit groupe fut encerclé et capturé par les Allemands.
Interné à la Mal-Coiffée, prison militaire allemande de Moulins (Allier), Jules Pison fut condamné à mort le 13 mars 1944 par le tribunal militaire allemand de Nîmes (Gard) pour le Sud de la France siégeant à Lyon (Rhône). Il fut passé par les armes le 26 mars 1944 à Clermont-Ferrand. Cette exécution pourrait entrer dans le cadre des représailles consécutives à l’attentat à la grenade contre un détachement allemand à Clermont-Ferrand le 8 mars à la Poterne (un mort et trente-deux blessés).
Jules Pison fut déclaré « Mort pour la France » le 26 septembre 1946, reconnu interné-résistant (DIR).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 480335, dossier DIR pour Jules Pison (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 661882 et AC 21 P 134822, dossiers victime après internement pour Jules Pison (nc). — AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Sur l’attentat du 8 mars 1944 à Clermont-Ferrand et les représailles : errances-et-ricochets.blogspot.

Dominique Tantin

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