Né le 3 juin 1925 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), abattu le 10 juin 1944 à Ussel (Corrèze)  ; cheminot ; résistant FFI.

Plaque à la gare d’Ussel
Fils naturel de Françoise Tinet, cultivatrice, légitimé par le mariage de sa mère et de Gabriel Vennat, le 19 avril 1928, Marcel Vennat devint agent auxiliaire affecté à la Traction au dépôt d’Ussel, SNCF-Sud-Ouest. Il était célibataire.
Il rejoignit la Résistance en intégrant la 237ème Compagnie FTP de la Corrèze. Il était sous les ordres du commandant Lanot.
Il fut l’un des 47 résistants FTPF abattus par les tirs de la garnison allemande du 95e régiment de sécurité le 10 juin 1944, place Voltaire, lors de ce qu’on a appelé le massacre d’Ussel, qui se déroula dans les circonstances suivantes.
Le 9 juin, à la suite de négociations avec l’Armée secrète, le maire, un officier du 1er régiment de France (1er RF) et le commandant de la gendarmerie d’Ussel, les Allemands, dont la situation paraissait alors sans issue, avaient accepté de se placer sous la protection du 1er RF et d’entreposer leurs armes à l’École primaire supérieure dans un local qui serait gardé par deux sentinelles, française et allemande. Aux termes de l’accord, ils pourraient reprendre ces armes s’ils étaient attaqués par des résistants.
Mais dans la matinée du 10 juin, les FTP, qui n’avaient pas été impliqués dans ces négociations, obtinrent de l’AS qu’un coup de main soit tenté pour récupérer les armes des Allemands, armes qui seraient partagées entre l’AS et les FTP, ces derniers en étant très démunis. La décision venait d’être prise, en début d’après-midi, lorsque 55 jeunes maquisards de la 236e Compagnie, 6e bataillon FTP de la Corrèze, placés sous les ordres du commandant Lanot, et venant de Saint-Pardoux-le-Vieux dans trois camions et un véhicule léger, arrivèrent à Ussel devant la porte principale de l’EPS. S’estimant menacés, les Allemands récupérèrent leurs armes et ouvrirent le feu depuis les fenêtres du bâtiment. Ils abattirent les maquisards et achevèrent tous les blessés. 47 hommes furent tués parmi lesquels Marcel Vennat. Très peu réussirent à s’enfuir. Selon son père, qui fit en 1953 une demande d’attribution du titre d’Interné Résistant pour son fils, celui-ci aurait été capturé par les Allemands et abattu immédiatement. En 1964, on refusa de répondre positivement à cette demande d’attribution de la carte de DIR au motif qu’il aurait été tué au combat.
Marcel Vennat obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif du massacre à Ussel, sur le Monument aux Morts d’Ussel, sur la plaque commémorative à la gare d’Ussel en mémoire des agents SNCF tués entre 1939 et 1945 et sur le Monument aux Morts à La Courtine.


Voir Ussel (Corrèze), 10 juin 1944
Sources

SOURCES : Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017, pp.1594. — MémorialGenWeb. — Monographie sur Wikipedia : Massacre d’Ussel. — Service historique de la Défense, Caen AC 21 P 170832 et Vincennes GR 16 P 588481. — état civil.

Eric Panthou, Dominique Tantin

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