Né le 26 juillet 1909 à Meslan (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 30 décembre 1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; sous-lieutenant FTPF ; Résistance-Fer.

Sur le monument aux morts d'Auray
Sur le monument aux morts d’Auray
Sur la place de la gare d'Auray
Sur la place de la gare d’Auray
Dans la gare SNCF d'Auray
Dans la gare SNCF d’Auray
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
Quai des martyrs à Hennebont
Quai des martyrs à Hennebont
SOURCE : Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Léon Jaffré était le fils de François Antoine Jaffré et de Marie Hélène Ruello. Il avait épousé Aimée, Marie Le Tallec le 12 janvier 1932 à Hennebont. Le couple qui était domicilié à Auray (Morbihan) eut deux filles nées en 1933 et 1936.

Ouvrier au service roulant du dépôt d’Auray (Morbihan), membre du groupe Résistance-Fer, Léon Jaffré fut arrêté le 1er octobre 1942 par la gendarmerie à son domicile à Bel-Air à Auray pour « acte de sabotage » sur la machine de pompage de l’eau de Tréauray, près de la Chartreuse, pour l’alimentation des locomotives, à Pluneret. Il a ensuite été remis aux autorités allemandes. Il était, selon Jean Le Maut, chef interrégional Francs-tireurs et partisans français (FTPF), membre de ce mouvement. Selon d’autres sources il appartenait aux FFC (Forces françaises combattantes).
Incarcéré à la prison Jacques-Cartier le 1er octobre 1942, il fut condamné à mort par la cour martiale de Rennes pour terrorisme ou communisme le 22 décembre 1942 (FK 748 ; dossier S1744). Il fut exécuté le 30 décembre 1942 sur le polygone de tir de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) à 9 h 30 en même temps que Jean-Marie Bras et Pierre L’Hotellier.
Par un jugement du tribunal civil de première instance de Rennes daté du 10 mai 1943, transcrit le 31 mai 1943 en mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande et le 31 mai 1943 en mairie d’Auray, Léon Jaffré a été déclaré « décédé à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) le 30 décembre 1942 à neuf-heures 20 ».
Le tribunal civil de Rennes par un jugement daté du 10 mai 1943, transcrit en mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande le 2 mars 1943 et en mairie d’Auray le 15 juin 1943, l’a déclaré « décédé à Saint-Jacques-de-la-Lande le 13 juin 1944 »
_Il obtint la mention « Mort pour la France ». Le statut d’Interné Résistant lui fut attribué au mois de septembre 1953. Il reçut à titre posthume la Croix de guerre.
Son épouse était employée de la SNCF en gare de Lorient en 1948.


En Ille-et-Vilaine, le nom de Léon Jaffré est inscrit sur la stèle des fusillés de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance érigé dans le cimetière de l’Est à Rennes.
Dans le Morbihan, à Auray, le nom de Léon Jaffré est inscrit sur la liste des « Fusillés » de la plaque commémorative apposée dans le hall de la gare SNCF et de la stèle érigée place de la gare. Il figure aussi sur le monument aux morts communal.
À Hennebont, il figure sur le plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » qui a été apposée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, 21P 259006 et 21P 464994. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978J. — J-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. — Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. — Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. — État-civil, Auray et Saint-Jacques-de-la-Lande (transcription du jugement déclaratif de décès).

Alain Prigent, Serge Tilly

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