JAFFRÉ Léon, François
Né le 26 juillet 1909 à Meslan (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 30 décembre 1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; sous-lieutenant FTPF ; Résistance-Fer.
Sur le monument aux morts d’Auray
Sur la place de la gare d’Auray
Dans la gare SNCF d’Auray
À la Maltière en Saint-Jacques-de la-Lande
Quai des martyrs à Hennebont
SOURCE :> Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Ouvrier au service roulant du dépôt d’Auray (Morbihan), membre du groupe Résistance-Fer, Léon Jaffré fut arrêté le 1er octobre 1942 par la gendarmerie à son domicile à Bel-Air à Auray pour « acte de sabotage » sur la machine de pompage de l’eau de Tréauray, près de la Chartreuse, pour l’alimentation des locomotives, à Pluneret. Il a ensuite été remis aux autorités allemandes. Il était, selon Jean Le Maut, chef interrégional Francs-tireurs et partisans français (FTPF), membre de ce mouvement. Selon d’autres sources il appartenait aux FFC (Forces françaises combattantes).
Incarcéré à la prison Jacques-Cartier le 1er octobre 1942, il fut condamné à mort par la cour martiale de Rennes pour terrorisme ou communisme le 22 décembre 1942 (FK 748 ; dossier S1744). Il fut exécuté le 30 décembre 1942 sur le polygone de tir de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) à 9 h 30 en même temps que Jean-Marie Bras et Pierre L’Hotellier.
Par un jugement du tribunal civil de première instance de Rennes daté du 10 mai 1943, transcrit le 31 mai 1943 en mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande et le 31 mai 1943 en mairie d’Auray, Léon Jaffré a été déclaré « décédé à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) le 30 décembre 1942 à neuf-heures 20 ».
Le tribunal civil de Rennes par un jugement daté du 10 mai 1943, transcrit en mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande le 2 mars 1943 et en mairie d’Auray le 15 juin 1943, l’a déclaré « décédé à Saint-Jacques-de-la-Lande le 13 juin 1944 »
_Il obtint la mention « Mort pour la France ». Le statut d’Interné Résistant lui fut attribué au mois de septembre 1953. Il reçut à titre posthume la Croix de guerre.
Son épouse était employée de la SNCF en gare de Lorient en 1948.
En Ille-et-Vilaine, le nom de Léon Jaffré est inscrit sur la stèle des fusillés de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance érigé dans le cimetière de l’Est à Rennes.
Dans le Morbihan, à Auray, le nom de Léon Jaffré est inscrit sur la liste des « Fusillés » de la plaque commémorative apposée dans le hall de la gare SNCF et de la stèle érigée place de la gare. Il figure aussi sur le monument aux morts communal.
À Hennebont, il figure sur le plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » qui a été apposée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec.
SOURCES : DAVCC, Caen, 21P 259006 et 21P 464994. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978J. — J-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés. Répression et exécutions pendant l’Occupation (1940-1944), Éd. de l’Atelier, 2005. — Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Éd. Mairie de Saint-Jacques-de-la-Lande, 2013. — Site des fusillés d’Ille-et-Vilaine. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. — État-civil, Auray et Saint-Jacques-de-la-Lande (transcription du jugement déclaratif de décès).
Alain Prigent, Serge Tilly