Né le 11 mars 1917 à Inguiniel (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 23 mars 1944 à Vannes (Morbihan) ; manœuvre ; FTPF-FFI.

Sur le mémorial des fusillés à Saint-Avé
Sur le mémorial des fusillés à Saint-Avé
Sur le monument aux morts d'Inguiniel
Sur le monument aux morts d’Inguiniel
Sur la plaque commémorative </br>de l'ancienne école publique</br> de Guémené-sur-Scorff
Sur la plaque commémorative
de l’ancienne école publique
de Guémené-sur-Scorff
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
François Lanquetil était le fils de René Jean Marie Lanquetil, tailleur de pierres, et de Marie Françoise Le Dallic, décédée. Pupille de la nation par jugement en date du 1er avril 1925 et célibataire, il demeurait chez son père à Inguiniel (Morbihan) où il exerçait la profession de manœuvre.

Membre du groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) d’Inguiniel, il fut arrêté le 2 mars 1944 et transféré à la prison de Vannes (Morbihan). Condamné à mort pour attentat contre les troupes d’occupation le 15 mars 1944 par le tribunal militaire allemand de Vannes (FK 750), il fut fusillé le 23 mars 1944 dans la prison de Vannes, 12 Place Nazareth.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dernière lettre de François Lanquetil adressée à son père :
« Cher papa,
Je t’écris ces derniers mots de ma prison. Quand tu recevras cette lettre, je ne vivrai plus, mais je meurs courageusement puisque c’est pour mon idéal de liberté et toi ne te fais pas trop de chagrin. Va avec Henri pendant quelque temps. Tu demanderas mes livres et mon cahier de chansons à la Veuve Névé et tu les remettras à Colette et Annie, mes filleules, à qui tu demanderas de ne pas m’oublier trop vite.
Embrasse toute la famille pour moi.
Ton fils qui t’a toujours aimé. ».



Il obtint la mention « Mort pour la France »
Le statut d’Interné Résistant lui fut attribué en août 1952.
Une compagnie des Francs-tireurs et partisans (FTP) porta son nom.

Dans le Morbihan, le nom de François Lanquetil est inscrit sur le mémorial des fusillés de Saint-Avé. À Inguiniel, il figure sur le monument commémoratif 1939-1945 érigé en 1952 à l’entrée du cimetière communal. À Guémené-sur-Scorff, il est gravé sur la plaque « 1939-1945 » dédiée aux anciens élèves de l’école publique.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 261435. — SHD, Vincennes, RG 16 P 336955. — Arch.Dép. Morbihan, 2W 11 308. — J.-P. Besse, T. Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit.— Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — " Quelques lettres de fusillés-Ce qu’ils ont écrit avant de mourir face aux pelotons d’exécution nazis ", Ami entends-tu... Journal de la Résistance bretonne-ANACR, numéros 28-29, 1er semestre 1975. — Notes et photographies de Jean-Pierre et Jocelyne Husson. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Inguiniel (acte de naissance) ; Vannes (jugement déclaratif de décès).

Alain Prigent, Serge Tilly

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