Né le 25 février 1920 à Hennebont (Morbihan), fusillé après condamnation à mort le 21 avril 1944 à Vannes (Morbihan) ; plombier-zingueur ; résistant ; FTPF-FFI.

Louis Le Bouëdec
Louis Le Bouëdec
SOURCE : Michel Buisson,
arrière-petit-neveu de Louis Le Bouëdec
SOURCE : Arch. Dép. Morbihan, 2W 11 308
Sur le mémorial des fusillés de Saint-Avé
Sur le mémorial des fusillés de Saint-Avé
Quai des martyrs à Hennebont
Quai des martyrs à Hennebont
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Louis Le Bouëdec était le fils de Pierre Le Bouëdec, cuisinier, et de Marie Yvonne Camenen, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Hennebont (Morbihan), où il exerçait la profession de plombier-zingueur.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoignit en octobre 1943 les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon FFI commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Un certificat d’appartenance signé par le commandant de la 3e Région militaire et daté du 10 février 1949, déclare qu’il a servi à partir du 1er janvier 1944 au sein du 2e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur).
ll fut arrêté au cours d’une mission le 8 février 1944 à Baud (Morbihan) en même temps qu’Alphonse Le Bris de Saint-Gérand (Morbihan) lors de l’encerclement du maquis de Crann au lieu-dit La Croix de Crann.
Transféré à la prison de Vannes (Morbihan), il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand (FK 750) de Vannes (Morbihan), pour « activité de franc-tireur » et fusillé le 21 avril 1944 à 8 heures 40 dans la cour de la prison de Vannes, place Nazareth.
Extrait de la dernière lettre de Louis Le Bouëdec à ses parents :
 
5 avril 1944
 
Très chers parents chéris,
 
Je vous écris ces lignes pour vous dire que je suis condamné à mort. Je m’y attendais et saurai mourir en brave.
Soyez courageux, ma dernière pensé sera pour vous.
Je ne mourrai pas en « terroriste » mai en vrai patriote et mon dernier cri sera : « Vive la France » !

Louis Le Bouëdec a été reconnu « Mort pour la France » en 1946 et a été homologué FFI en 1947 avec le grade d’adjudant-chef. Le titre d’Interné-résistant lui a été décerné à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 27 décembre 1960 publié au JO du 1er janvier 1961, la Médaille militaire et la Croix de guerre 1939-1945.

Dans le Morbihan, le nom de Louis Le Bouëdec est inscrit sur le mémorial des fusillés à Saint-Avé.
À Hennebont, où une rue porte le nom de Louis Le Bouëdic et de Jean Kesler, il figure sous le nom de « Bouedec » sur le plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » qui a été apposée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 70262 et 21 P 588301. — SHD, Vincennes, RG 16 P 347338. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 11 308. — Extrait de la dernière lettre et portrait de Louis Le Bouëdec communiqués par son neveu, Michel Buisson. — Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés (1940-1944), op. cit. — " Quelques lettres de fusillés-Ce qu’ils ont écrit avant de mourir face aux pelotons d’exécution nazis ", Ami entends-tu... numéros 28-29, 1er semestre 1975. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Hennebont (acte de naissance) ; Vannes (jugement déclaratif de décès).

Alain Prigent, Serge Tilly, Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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