Né le 3 juillet 1921 à Metz (Moselle), mort au combat le 10 septembre 1943 à Rosis (Hérault) ; étudiant ; résistant au maquis Bir Hakeim (AS).

Jacques Allex était le fils de Henri Allex, officier de carrière (lieutenant au 68e régiment d’artillerie lors de la naissance de Jacques), et d’Yvonne Adam.
Jacques Allex quitta Commercy (Meuse) où il était domicilié (34, avenue de Carcano) pour s’installer à Toulouse (Haute-Garonne) où il intégra, un moment, les GMR (Groupes mobiles de réserve) installés à la caserne Cafarelli. Il fit partie des premiers hommes qui intégrèrent le maquis Bir Hakeim fondé et commandé dans un premier temps par Jean Capel. D’abord installé près de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), ce maquis se déplaça sur le plateau de Douch (Hérault). Le 10 septembre 1943, les troupes allemandes attaquèrent le maquis, Jacques Allex et Alphonse Landrieux furent tués « à proximité du presbytère de Douch » selon l’acte de décès. Quatre autres maquisards (Henri Arlet, Edmond Guyaux, Jacques Sauvegrain et André Vasseur) furent faits prisonniers, ils furent fusillés à Toulouse le 9 novembre 1943.
Son enterrement ainsi que celui de d’Alphonse Landrieux, à Saint-Gervais-sur-Mare (Hérault), le 12 septembre 1943, donna lieu à un rassemblement de plusieurs centaines de personnes. Le 11 septembre, le maire de Rosis avait pris la responsabilité de faire descendre les corps à Saint-Gervais-sur-Mare où parmi la foule se retrouvèrent des élus de plusieurs communes, des gendarmes et de chefs locaux de mouvements de résistance. D’après Gérard Bouladou (op. cit.), pendant la messe, le curé prononça un sermon "très osé". Les deux corps des maquisards furent ensuite déposés dans le caveau des morts de la Première Guerre mondiale. Le maire de Rosis évoqua ces obsèques solennelles dans une lettre qu’il adressa le 13 avril 1945 au maire de Sarlat (Dordogne) dont le fils, Henri Arlet, fait prisonnier sur le plateau de Douch (Rosis) fut exécuté à Toulouse (Haute-Garonne) le 9 novembre 1943.
Le nom de Jacques Allex est inscrit — avec la mention "de Commercy" — avec celui de d’Alphonse Andrieux sur la stèle de Rosis commémorant le combat livré sur le plateau de Douch par le maquis Bir Hakeim contre les Allemands. Il figure aussi sur le mémorial édifié à Mourèze (Hérault) afin de perpétuer les morts du maquis Bir-Hakeim entre septembre 1943 et août 1944 et sur le monument aux morts de de Commercy (Meuse).
Voir Hameau de Douch (commune de Rosis, Hérault), 10 septembre 1943. Victimes du combat du maquis Bir Hakeim (AS) contre les Allemands
Sources

SOURCES : AVCC Caen, dossier 21P 6175. — Gérard Bouladou, Les maquis du Massif Central méridional 1943-1944. Ardèche, Aude, Aveyron, Gard, Hérault, Lozère, Tarn, Nîmes Lacour-Rediviva, 2006, [ pp. 289-291]. — Bulletin municipal de Rosis, n°, 2005. — Mémorial GenWeb, consulté le 7 janvier 2016 (André Balent). — État civil.

André Balent, Jean-Pierre Besse

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